Ré eh
Moïse souligne le libre arbitre du peuple : s’il respecte les commandements, il est béni ; s’il les enfreint, il est maudit. Il ordonne la destruction de toutes les idoles et des lieux de culte païens des nations cananéennes : « Vous devez détruire tous les lieux où les peuples dépossédés par vous auront honoré leurs dieux… Renversez leurs autels, brisez leurs monuments… abattez les images de leurs dieux ; effacez enfin leur souvenir de cette contrée. » (Deutéronome 12 ; 2-3)
Il insiste sur la centralisation du culte de Dieu au Tabernacle, lieu qui sera plus tard remplacé par Jérusalem, où David établira son royaume et Salomon construira le Temple.
Alors que les textes précédents traitent de l’esclavage, des années d’errance et de la rébellion, ce passage aborde la réjouissance : « Là, vous les consommerez devant l’Éternel, votre Dieu, et vous jouirez, vous et vos familles, de tous les biens que vous devrez à la bénédiction de l’Éternel, votre Dieu. » (Deutéronome 12 ; 7). Il insiste sur l’importance de la joie partagée, incluant toute la communauté : « Et vous vous réjouirez en présence du Seigneur, votre Dieu, avec vos fils et vos filles, avec vos serviteurs et vos servantes, et aussi le Lévite qui sera dans vos murs, parce qu’il n’aura point, comme vous, de part héréditaire. » (Deutéronome 12 ; 12). La véritable joie, est collective, célébrée ensemble sous la présence divine comme il est dit pour la dîme : « … mais tu devras les consommer en présence de l’Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il aura choisi, toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, et le Lévite qui sera dans tes murs ; et tu jouiras, devant l’Éternel, ton Dieu, de ce que tu possèdes. » (Deutéronome 12 ; 18). Moïse rappelle l’importance de célébrer Chavouot et Soukkot, un acte de gratitude envers Dieu et un moment de partage avec les autres.
Moïse met en garde le peuple de ne pas oublier que la Terre d’Israël leur appartient par promesse divine et qu’elle restera leur terre tant qu’ils respecteront leur engagement envers Dieu. Il autorise la consommation de viande non sacrificielle tout en interdisant le sang et précise les lois sur les animaux purs et impurs ; établit les règles pour la remise des dettes tous les sept ans et la libération des esclaves hébreux après six ans. Enfin, il décrit les lois des trois fêtes de pèlerinage Pessa’h, Chavouot et Soukkot et l’obligation de se rendre à Jérusalem pour les célébrer.
Ekev
Moïse continue de parler et le peuple écoute. Il leur parle d’un Dieu omniprésent, impossible à représenter visuellement, qui nous entend et à qui nous parlons par nos prières.
Si le peuple d’Israël respecte ses commandements, il recevra la bénédiction promise aux ancêtres : « Pour prix de votre obéissance à ces lois et de votre fidélité à les accomplir, l’Éternel, votre Dieu, sera fidèle aussi au pacte de bienveillance qu’il a juré à vos pères » (Deutéronome 7 ; 12). Puis il exhorte ensuite le peuple à ne pas craindre la conquête de la terre : « Ne tremble donc pas devant eux, car l’Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi, un Dieu grand et redoutable ! » (Deutéronome 7 ; 21).
Moïse ordonne de détruire les idoles pour éviter de tomber dans l’idolâtrie : « Les images de leurs divinités, vous les détruirez par le feu » (Deutéronome 7 ; 25), car si le peuple se tourne vers l’idolâtrie, il sera expulsé de la Terre.
Les quarante années dans le désert avaient pour but de tester la fidélité du peuple aux commandements de Dieu et la manne enseignait que la subsistance vient de Lui. Il rappelle les miracles du désert, comme les vêtements qui ne se sont pas usés et les pieds qui n’ont pas souffert : « Oui, il t’a fait souffrir et endurer la faim, puis il t’a nourri avec cette manne que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères ; pour te prouver que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais qu’il peut vivre de tout ce que produit le verbe du Seigneur. Tes vêtements ne se sont pas usés sur toi, tes pieds n’ont pas été meurtris durant ces quarante années » (Deutéronome 8 ; 3-4).
Moïse loue la Terre promise : « Car l’Éternel, ton Dieu, te conduit dans un pays fortuné, un pays plein de cours d’eau, de sources et de torrents, qui s’épandent dans la vallée ou sur la montagne… » (Deutéronome 8 ; 7).
Puis il rappelle au peuple leurs nombreux péchés dans le désert, dont celui du veau d’or : « Au Horeb même, vous avez mécontenté le Seigneur, et il s’irrita contre vous, au point de vouloir vous anéantir… Je restai sur la montagne quarante jours et quarante nuits et le Seigneur… me dit alors : Va, descends d’ici en toute hâte, car on a perverti ton peuple… ; ils ont tôt abandonné la voie que je leur avais prescrite, ils se sont fabriqué une idole ! » (Deutéronome 9 ; 8-12). Moïse leur rappelle leur constante rébellion et son combat pour convaincre l’Éternel de ne pas exterminer son peuple.
Moïse explique que la Terre d’Israël, sous surveillance divine constante, diffère de l’Égypte. Ici les pluies dépendent des actions humaines : si elles sont mauvaises, les pluies cessent ; si elles sont bonnes, ils pourront s’installer en paix sur la Terre sans être chassés : « La colère du Seigneur s’allumerait contre vous, il défendrait au ciel de répandre la pluie, et la terre vous refuserait son tribut, et vous disparaîtriez bientôt du bon pays que l’Éternel vous destine » (Deutéronome 11 ; 17).
Le 15 Av – Tou be-Av
Tou be-Av
Va-Et’hanan
Moïse demande à Dieu de le laisser entrer en Terre Promise : ” Ah, laisse-moi traverser, que je voie cet heureux pays qui est au-delà du Jourdain …” (Deutéronome 3 ; 25), mais Dieu, irrité par ses demandes incessantes, refuse : “Assez ! Ne me parle pas davantage à ce sujet.” (Deutéronome 3 ; 26). Il lui ordonne de monter au sommet de la montagne pour voir la Terre et d’encourager Josué à assumer ses nouvelles responsabilités.
Moïse ordonne au peuple de respecter les commandements : “Voyez, je vous ai enseigné des lois et des statuts selon ce que m’a ordonné l’Eternel, mon Dieu, … Observez-les et pratiquez-les !” (Deutéronome 4 ; 5-6). Il évoque la transmission de Dieu au mont Horeb, l’importance de transmettre l’histoire aux générations futures, et rappelle qu’ils sont les seuls parmi les peuples à avoir entendu la voix de Dieu : “L’Éternel vous parla du milieu des flammes ; vous entendiez le son des paroles, mais ne voyiez aucune image, rien qu’une voix.” (Deutéronome 4 ; 12). Moïse rappelle le don de la Torah au mont Sinaï pour encourager le peuple à respecter les commandements et à éviter l’idolâtrie : ” Craignez de vous pervertir en vous fabriquant des idoles…” (Deutéronome 4 ; 16). Il avertit le peuple que s’ils ne respectent pas les commandements, Dieu les enverra en exil pour les éloigner de leur terre. Il désigne trois villes à l’est du Jourdain comme villes refuges.
A la fin des Dix Commandements, Moïse récite le Chema Israël : “Écoute, Israël, l’Éternel est notre Dieu, l’Éternel est Un !” (Deutéronome 6 ; 4). Dieu reste invisible. Il surpasse et transcende la nature, ayant créé l’univers, au-delà duquel il réside. Invisible à l’œil humain, il se manifeste exclusivement par la parole. Dans le judaïsme, Dieu n’est pas perçu comme une entité visible, mais comme une voix que nous entendons.
Il présente le commandement suprême : “Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur…” (Deutéronome 6 ; 5) et demande au peuple d’enseigner ces commandements à leurs enfants. Il rappelle enfin que Dieu tiendra la promesse faite aux patriarches et que, s’ils suivent ses commandements, ils vivront en paix : “Car tu es un peuple saint pour l’Éternel, ton Dieu… L’Éternel, ton Dieu, t’a choisi pour être son peuple particulier parmi tous les peuples.” (Deutéronome 7 ; 6).
Le 9 Av – Ticha be-Av
Selon la Michna, le 9 Av – Ticha be-Av, marque la destruction des deux Temples de Jérusalem et l’interdiction, après la sortie d’Egypte, d’entrer en Terre Promise. Ce jour de deuil se caractérise par un jeûne où, assis sur le sol, le fidèle lit le Livre des Lamentations et des élégies. Lorsque cette date tombe un chabbat, le jeûne est reporté.
Devarim 5784 –
Le livre Devarim est entièrement consacré au discours de Moïse au peuple d’Israël dans les plaines de Moab, avant leur entrée en Terre promise. Moïse leur raconte comment Dieu les a accompagnés 40 ans dans le désert. Gardien de la mémoire, il transmet les valeurs du passé pour appréhender le présent : “Partez, poursuivez votre marche, dirigez-vous vers les monts amorréens et les contrées voisines, vers la plaine, la montagne, la vallée, la région méridionale, les côtes de la mer, le pays des Cananéens et le Liban, jusqu’au grand fleuve, le fleuve d’Euphrate. Voyez, je vous livre ce pays ! Allez prendre possession du pays que l’Éternel a juré à vos pères, Abraham, Isaac et Jacob, de donner à eux et à leur postérité après eux.” (Devarim 1 ; 6-8).
Il incite le peuple à nommer de nouveaux juges et de nouveaux chefs de tribus. Puis il reprend les défaites infligées au roi Amorréen Og et au roi de Bachan Si’hon pour montrer comment ces moments ont façonné l’identité collective : “Nous partîmes du Horeb, nous traversâmes tout ce long et redoutable désert que vous savez, nous dirigeant vers les monts amorréens, comme l’Éternel notre Dieu nous l’avait prescrit, et nous atteignîmes Kadêch-Barnéa.” (Devarim 1 ; 19). Il rappelle l’exploit des explorateurs et l’attitude du peuple : “…Je choisis parmi vous douze hommes… Ils partirent… atteignirent la vallée d’Echkol… prirent de ses fruits, qu’ils nous apportèrent, et nous rendirent compte en disant : “Il est bon, le pays que l’Éternel, notre Dieu, nous donne.” Mais vous refusâtes d’y monter, désobéissant ainsi à la voix de l’Éternel, votre Dieu… (Devarim 1 ; 23-26)
Moïse mentionne aussi les plaintes des enfants d’Israël : “C’est par haine pour nous que l’Éternel nous a fait sortir de l’Egypte ! C’est pour nous livrer au pouvoir de l’Amorréen, pour nous anéantir ! “. (Devarim 1 ; 27). Il leurs racontent que seuls Caleb fils de Yefounné et Josué fils de Noun verront ce pays grâce à leur courage et à leur foi. Il donne la liste des peuplades à ne pas combattre : “Ne moleste pas Moab et n’engage pas de combat avec lui…”. (Devarim 2 ; 9). Il donne également l’attitude à adopter envers Ammon et Moab.
A la fin de la paracha Moïse explique au peuple que Dieu leur promet son soutien et sa protection dans leurs conquêtes : “…ainsi fera l’Éternel à tous les royaumes où tu vas pénétrer. Ne les craignez point, car c’est l’Éternel votre Dieu, qui combattra pour vous.” (Devarim 3 ; 21-22). Cette déclaration renforce la confiance du peuple en la puissance divine. La paracha Devarim est lue le chabbat précédant le jeûne du 9 Av, qui commémore la destruction du Temple de Jérusalem.
Matot Massei 5784
Moïse aborde les lois concernant les vœux et leur annulation : “Si un homme fait un vœu au Seigneur, ou s’impose, par un serment, quelque interdiction à lui-même, il ne peut violer sa parole : tout ce qu’a proféré sa bouche, il doit l’accomplir.” (Nombres 30 ; 3). L’homme doit respecter sa parole, car les mots qu’il prononce l’engagent. En respectant ses engagements, il renforce son intégrité et contribue à éviter les conflits.
Dieu ordonne à Moïse de se venger de Midian suite au péché des enfants d’Israël avec les filles de Midian : “Qu’un certain nombre d’entre vous s’apprêtent à combattre ; ils marcheront contre Madian, pour exercer sur lui la vindicte de l’Éternel. ” (Nombres 31 ; 3). Les Israélites remportent la victoire, détruisent leurs villes, tuent les rois de Midian ainsi que Balaam. Les guerriers sont ensuite ordonnés de se purifier de leur impureté après le retour du combat.
Alors qu’ils sont en train de reprendre leur terre les tribus de Gad et de Reuben demandent à rester à l’est du Jourdain. Moïse accepte leur demande lorsqu’elles promettent de se battre pour la conquête de Canaan : “…Nous, nous irons en armes, résolument, à la tête des enfants d’Israël, jusqu’à ce que nous les ayons amenés à leur destination… Nous ne rentrerons pas dans nos foyers, que les enfants d’Israël n’aient pris possession chacun de son héritage.” (Nombres 32 ; 16-18). La moitié de la tribu de Manassé se joint à elles.
La paracha Massei recense les 42 étapes de l’errance des enfants d’Israël dans le désert et donne des commandements pour l’entrée en Terre Promise : destruction de l’idolâtrie, frontières de la terre, répartition de la terre : “Voici les noms des hommes qui doivent prendre, pour vous, possession du pays : Eléazar le pontife, et Josué, fils de Noun…” (Nombres 34 ; 17), les lois concernant les villes lévitiques et les villes refuges.
A la fin de la paracha, les membres de la tribu de Manassé craignent que les terres des filles de Tseloph’had soient transférées à une autre tribu par mariage. Moïse accepte leurs arguments et décrète : “Voici ce que l’Éternel a prescrit au sujet des filles de Tseloph’had : elles pourront épouser qui bon leur semblera ; toutefois, c’est dans une famille de leur tribu paternelle qu’elles doivent contracter mariage. ” (Nombres 36 ; 6)
17 Tamouz
Le jeûne du 17 Tamouz, également appelé Chiva assar be-Tamouz, commémore plusieurs événements tragiques, notamment la brèche des murs de Jérusalem, qui a conduit à la destruction du Temple le 9 Av. Selon la Méguilah Taanit, cinq calamités majeures ont eu lieu ce jour-là :
Les tables de la loi ont été brisées,
Le sacrifice perpétuel a cessé,
Les murailles de la ville de Jérusalem ont été percées,
La Torah a été brûlée,
Une idole a été placée dans le Temple.
Ces événements, profondément douloureux, symbolisent des crises spirituelles porteuses d’un potentiel de renouveau et de rédemption.
Ce jour marque également le début de “Ben ha-Metzarim”, une période de trois semaines de deuil intense pour la destruction de Jérusalem, se terminant le 9 Av. Ces jours de deuil sont un temps de réflexion et d’introspection, rappelant que les moments de crise peuvent conduire à la reconstruction et à la renaissance spirituelle.
Pin’has 5784 –
Pin’has reçoit sa récompense pour avoir tué Zimri, fils de Salou, et Kozbi, fille de Tsur. Dieu choisit sa descendance pour exercer le sacerdoce : “L’Éternel parla ainsi à Moïse… C’est pourquoi, tu annonceras que je lui accorde mon alliance amicale. Lui et sa postérité après lui posséderont, comme gage d’alliance, le sacerdoce à perpétuité ; parce qu’il a pris parti pour son Dieu et procuré expiation aux enfants d’Israël.” (Nombres 25 ; 10-13). La Torah précise que le zèle de Pin’has était voulu par Dieu, car il venait de l’amour pour Israël. En voyant la peste se répandre parmi le peuple, Pin’has comprit que l’acte de Zimri en était la cause.
Le livre des Nombres commence par un recensement : “Faites le relevé de la communauté entière des enfants d’Israël, depuis l’âge de vingt ans et au-delà, par familles paternelles ; de tous ceux qui sont aptes au service en Israël.” (Nombres 26 ; 2). En plein recensement, Dieu définit les règles de répartition de la terre : par tirage au sort et selon les héritages, avec une répartition par famille paternelle.
Les filles de Tseloph’had viennent à Moïse pour argumenter que, comme la répartition des héritages se fait aux hommes de chaque famille, elles risquent de ne pas hériter du tout : “…les filles de Tseloph’had… se présentèrent devant Moïse, devant Eléazar le pontife, devant les phylarques et toute la communauté… disant : “Notre père est mort dans le désert. Toutefois, il ne faisait point partie de cette faction liguée contre le Seigneur, de la faction de Kora’h : c’est pour son péché qu’il est mort, et il n’avait point de fils. Faut-il que le nom de notre père disparaisse du milieu de sa famille, parce qu’il n’a pas laissé de fils ?” (Nombres 27 ; 1-4). Moïse consulte Dieu, qui répond que les filles de Tseloph’had ont droit à une part de la terre. Si une famille n’a pas de fils, l’héritage revient à un proche parent, comme un frère ou un oncle. Ainsi, Dieu établit une nouvelle loi : en l’absence de fils, les filles hériteraient.
Moïse est à la fin de sa vie. Myriam est décédée cette année, tout comme Aaron, et maintenant l’Éternel lui ordonne : “…Monte sur cette hauteur des Abarîm, pour contempler le pays que j’ai donné aux enfants d’Israël. Quand tu l’auras contemplé, tu iras rejoindre tes pères, toi aussi, comme l’a fait Aaron ton frère ; parce que vous avez contrevenu à ma parole dans le désert de Cîn, lors de la querelle soulevée par la communauté, au lieu de faire éclater devant eux ma sainteté par les eaux.” (Nombres 27 ; 12-14). En raison de son péché aux eaux de Meriba, Moïse n’entrera pas en terre d’Israël. Dieu ordonne à Moïse de nommer Josué, fils de Noun comme son successeur.
Enfin, Dieu prescrit à Moïse les offrandes perpétuelles quotidiennes et les offrandes supplémentaires pour le chabbat et les fêtes.
Balak
L’histoire se déroule après les guerres contre Si’hon, roi des Amorréens, et Og, roi du Bachan, lorsque les enfants d’Israël s’installent près de la frontière de Moab. Balak, roi de Moab, est effrayé par le campement des Israélites à sa frontière. Après avoir consulté les anciens de Midian, il envoie des messagers pour appeler Balaam, afin qu’il maudisse Israël, car il était réputé que les bénédictions et malédictions de Balaam se réalisaient. Au début, Dieu refuse à Balaam de partir, mais après que les messagers soient revenus et que le désir de Balaam de partir soit évident, Dieu lui permet de partir à condition qu’il ne dise que ce que Dieu lui ordonnerait.
En chemin, alors que Balaam monte son ânesse, un ange se place sur leur route et bloque leur passage. L’ânesse voit l’ange, mais pas Balaam. Lorsque l’ânesse dévie de la route pour contourner l’ange, Balaam la frappe. La deuxième fois que l’ânesse voit l’ange, elle se serre contre un mur, écrasant le pied de Balaam, qui la frappe à nouveau. La troisième fois, l’ânesse s’assoit et ne bouge plus, et Balaam la frappe une troisième fois. Alors, un miracle se produit : Dieu ouvre la bouche de l’ânesse, qui reproche à Balaam de l’avoir frappée. À ce moment, Balaam voit l’ange, se repent et promet à nouveau de ne dire que ce que Dieu lui ordonnera.
Lorsque Balaam arrive chez Balak, celui-ci lui reproche son retard. Balaam répond qu’il est bien arrivé, mais qu’il ne dira que ce que Dieu lui ordonnera. Balak emmène ensuite Balaam à trois endroits différents d’où il peut voir le camp d’Israël : à Bamot-Baal et à Sede-Tsophim, d’où il ne voit que l’extrémité du peuple, et au sommet de Peor, d’où il voit tout le peuple. À chaque endroit, Balak construit sept autels et offre un taureau et un bélier sur chacun. Mais Dieu ordonne à Balaam de bénir Israël plutôt que de le maudire, et Balaam bénit toujours Israël. Finalement, Balak se met en colère contre Balaam, qui lui rappelle qu’il avait dit dès le début qu’il ne dirait que ce que Dieu lui ordonnerait.
Balaam prononce ensuite des prophéties sur l’avenir de différentes nations et retourne dans son pays, tout comme Balak retourne dans le sien.
Après son échec à maudire les enfants d’Israël et alors que de sa bouche sortaient des bénédictions, Balaam élabore un autre plan qui réussit. Il propose que des femmes moabites séduisent les hommes israélites et qu’après les avoir piégés dans le péché, elles les incitent à adorer des idoles. Vingt-quatre mille personnes meurent dans une peste qui frappe immédiatement le peuple : ” Quoi! Vous avez laissé vivre toutes les femmes? 16 Ne sont-ce pas elles qui, à l’instigation de Balaam, ont porté les enfants d’Israël à trahir l’Éternel pour Baal-Peor, de sorte que la mort a sévi dans la communauté de l’Éternel? 17 Et maintenant, tuez tous les enfants mâles; et toute femme qui a connu un homme par cohabitation, tuez-la. ” (Nombres 31 ;16).
Balaam décrit Israël en disant : ” Oui, je le vois,… je le découvre : ce peuple, il vit solitaire, iI ne se confondra point avec les nations. ” (Nombres 23 ; 9)