Vœux de SOUCCOT

C’est en Allemagne et en Autriche, à la fin du 14e siècle, que l’échange de vœux pour Roch ha-Chana a pris racine. Le rabbin Jacob Moëlin, figure influente de la période, recommandait aux membres de sa communauté de commencer à échanger ces vœux dès le mois d’Eloul, période précédant le Nouvel An. Il proposait aussi de se souhaiter d’être inscrit dans le Livre de la vie pour la nouvelle année. Au fil du temps, cette coutume s’est diffusée à travers l’Europe, et son expansion a été facilitée par l’apparition de la carte postale à Vienne en 1869, renforçant ainsi les échanges de vœux.

Vezot ha-Bra’ha 5785

La paracha Vezot ha-Bra’ha, dernière section de la Torah, est lue lors de Sim’hat Torah. Bien que Moïse, après avoir consacré sa vie à guider le peuple d’Israël hors d’Égypte, n’atteigne pas la Terre promise, son récit ne s’arrête pas là. Au contraire, il marque un nouveau départ, invitant chaque génération à écrire un nouveau chapitre de cette histoire. Ce texte reflète un judaïsme en perpétuel mouvement, transmis de génération en génération, garantissant la continuité d’une histoire collective toujours en devenir.
Moïse, l’homme de Dieu, adresse une bénédiction aux enfants d’Israël avant de mourir. Il rappelle que l’Éternel s’était révélé à eux depuis le Sinaï et leur avait donné une loi de feu, symbolisant l’alliance divine avec le peuple. Moïse commence par bénir chaque tribu d’Israël en soulignant leur rôle et leur caractère unique : Ruben est béni pour sa survie. Juda, dont Betsalel est un descendant, est béni pour sa force : « …Ecoute, Seigneur, le vœu de Juda, en l’associant à son peuple ; que son bras s’en fasse le champion et lui serve d’auxiliaire contre ses ennemis. » (Deutéronome 33 ; 7). Lévi est béni pour son service religieux, Benjamin pour sa proximité avec Dieu, Joseph pour l’abondance de sa terre. Dan, dont Oholiab est un descendant, est comparé à un jeune lion : « Au sujet de Dan, il dit : Dan est un jeune lion qui s’élance du Basan. » (Deutéronome 33 ; 11)
Moïse évoque ensuite l’unité d’Israël et insiste sur l’importance de leur fidélité à Dieu, soulignant que leur prospérité dépend de leur engagement envers l’alliance divine. Après avoir béni le peuple, il monte au mont Nébo, où Dieu lui permit de contempler la Terre promise qu’il ne pourra pas rejoindre. Moïse meurt en Moab à l’âge de 120 ans, en pleine forme, et est enterré dans un lieu inconnu. Les enfants d’Israël le pleurèrent pendant trente jours. Il est dit qu’aucun prophète n’a jamais égalé Moïse dans sa proximité avec Dieu : « Mais il n’a plus paru, en Israël, un prophète tel que Moïse, avec qui le Seigneur avait communiqué face à face, eu égard à tant de signes et de prodiges que le Seigneur lui donna mission d’opérer en Egypte, sur Pharaon, ses serviteurs et son pays entier ; ainsi qu’à cette main puissante, et à toutes ces imposantes merveilles, que Moïse accomplit aux yeux de tout Israël. » (Deutéronome 34 ;10-11-12).
Après sa mort, Josué, rempli de sagesse, prend la direction du peuple d’Israël, pour mener à bien l’entrée dans la Terre promise.

Vœux de Roch ha-Chana

C’est en Allemagne et en Autriche, à la fin du 14e siècle, que l’échange de vœux pour Roch ha-Chana a pris racine. Le rabbin Jacob Moëlin, figure influente de la période, recommandait aux membres de sa communauté de commencer à échanger ces vœux dès le mois d’Eloul, période précédant le Nouvel An. Il proposait aussi de se souhaiter d’être inscrit dans le Livre de la vie pour la nouvelle année. Au fil du temps, cette coutume s’est diffusée à travers l’Europe, et son expansion a été facilitée par l’apparition de la carte postale à Vienne en 1869, renforçant ainsi les échanges de vœux.

Haazinou

Moïse utilise un style poétique pour ses dernières paroles afin de s’adresser à toutes les générations. Il rappelle qu’Israël, né des échecs de l’humanité, a un rôle clé parmi les nations. Dans le Cantique de Haazinou, il compare la Torah à la pluie qui permet à chacun de s’épanouir, illustrant que bien que la Torah soit universelle, elle s’adapte différemment à chaque individu.
Moïse appelle les cieux et la terre à être témoins des paroles qu’il prononce, comparant ses enseignements à une pluie douce qui nourrit la terre : « Écoutez, cieux, je vais parler ; et que la terre entende les paroles de ma bouche. Que mon enseignement s’épande comme la pluie, que mon discours distille comme la rosée… » (Deutéronome 32 ; 1-2). Il déclare la perfection et la justice de Dieu, qu’il décrit comme un rocher solide et fiable. En contraste, Moïse critique l’infidélité et l’ingratitude du peuple d’Israël, le qualifiant de « génération perverse ». Malgré la bénédiction et la protection de Dieu, Israël a trahi l’Éternel en se tournant vers des faux dieux et en adorant des idoles : « Ils l’irritent par des cultes étrangers ; ils l’outragent par leurs abominations. Ils sacrifient à des démons qui ne sont pas Dieu, à des déités qu’ils ne connaissaient point … » (Deutéronome 32 ; 16-17), suscitant ainsi Sa colère.
Moïse encourage le peuple à se souvenir des jours passés, de la manière dont Dieu les a sauvés et nourris dans le désert. Mais, dans leur confort et leur prospérité, Israël (nommé Yechouroun ici) a oublié son créateur et a tourné le dos à son protecteur. Dieu, blessé par cette trahison, annonce qu’il retirera sa protection, laissant le peuple souffrir les conséquences de son infidélité.
Le chant continue en évoquant les malédictions et les épreuves qui frapperont Israël à cause de sa rébellion. Ses ennemis le domineront, et il subira la colère divine. Pourtant, même dans cette souffrance, Dieu n’abandonnera pas totalement son peuple. Lorsque Israël sera dans la détresse, Dieu reviendra le sauver, montrant ainsi qu’il est le seul véritable Dieu, et qu’aucune autre puissance ne peut rivaliser avec lui : « Oui, l’Éternel prendra parti pour son peuple…il redeviendra propice, lorsqu’il les verra à bout de forces, sans appui et sans ressources. Alors il dira : « Où sont leurs dieux, ces rocs tutélaires, objets de leur confiance ; … Qu’ils se lèvent pour vous secourir ! Qu’ils soient pour vous une sauvegarde ! Reconnaissez maintenant que c’est moi, qui suis Dieu, moi seul, et nul dieu à côté de moi ! Que seul je fais mourir et vivre, je blesse et je guéris, et qu’on ne peut rien soustraire à ma puissance… » (Deutéronome 32 ; 36-37-38-39).
Enfin, Moïse conclut en appelant les nations à louer Dieu pour sa justice, car il vengera son peuple et punira ses ennemis, tout en rétablissant Israël et sa terre.

Vayelekh

Moïse, conscient que sa mission touche à sa fin, annonce à tout Israël qu’il a atteint l’âge de 120 ans et ne peut plus les guider : « J’ai cent vingt ans aujourd’hui, je ne peux plus vous servir de guide ; d’ailleurs, l’Éternel m’a dit : Tu ne traverseras pas ce Jourdain. » (Deutéronome 31 ; 3).

Cependant, il rassure le peuple en affirmant que Dieu marchera devant eux et que Josué les conduira dans la conquête de la Terre promise. Moïse exhorte alors le peuple, ainsi que Josué, à être forts et courageux, car Dieu ne les abandonnera pas : « L’Éternel, ton Dieu, marche lui-même avec toi ; il ne te laissera pas succomber, il ne t’abandonnera point ! » (Deutéronome 31 ; 5).

Ensuite, Moïse met la loi par écrit et la confie aux prêtres lévites, gardiens de l’arche de l’alliance : « Moïse mit par écrit cette doctrine et la confia aux pontifes, descendants de Lévi, chargés de porter l’arche d’alliance du Seigneur, et à tous les anciens d’Israël. » (Deutéronome 31 ; 9). Il leur donne des instructions pour que la loi soit lue à tout Israël lors de la fête des Tentes, afin que chacun, y compris les étrangers et les enfants, apprenne à respecter l’Éternel.

Moïse appelle ensuite Josué, et ensemble, ils se rendent dans la tente d’assignation, où Dieu leur apparaît dans une colonne de nuée. L’Éternel annonce alors à Moïse qu’après sa mort le peuple se détournera de l’alliance et adorera des dieux étrangers : « Le Seigneur dit à Moïse : Tandis que tu reposeras avec tes pères, ce peuple se laissera débaucher par les divinités du pays barbare où il va pénétrer ; il m’abandonnera, et il brisera l’alliance que j’ai conclue avec lui. » (Deutéronome 31 ; 16). L’Éternel ordonne ensuite à Moïse d’écrire un cantique pour servir de témoignage contre Israël lorsqu’ils se détourneraient de lui. Moïse écrivit le cantique ce jour-là et l’enseigna aux enfants d’Israël.

Puis il ordonne aux Lévites de placer la Loi à côté de l’arche d’alliance comme témoin contre le peuple : « Prenez ce livre de la loi et déposez-le à côté de l’arche d’alliance de l’Éternel, votre Dieu ; il y restera comme un témoin contre toi.» (Deutéronome 31 ; 26). Moïse avertit le peuple qu’après sa mort, ils s’écarteront des voies de l’Éternel et prend les cieux et la terre à témoin de ses avertissements.

Il conclut en chantant le cantique devant toute l’assemblée d’Israël.

Nitsavim

La paracha Nitsavim commence par ces mots : « Vous êtes placés aujourd’hui, vous tous, en présence de l’Éternel, votre Dieu : vos chefs de tribus, vos anciens, vos préposés, chaque citoyen d’Israël… » (Deutéronome 29 ; 9). Moïse convoque tout Israël, y compris les enfants, les femmes et les étrangers, à entrer dans l’alliance avec l’Éternel afin de devenir Son peuple, comme promis à Abraham, Isaac et Jacob. Cette alliance ne se limite pas aux générations présentes mais s’étend à celles à venir.
Moïse met en garde contre ceux qui pourraient se détourner de l’Éternel pour adorer des idoles : « Vous avez vu leurs abominations et leurs immondes idoles, le bois et la pierre ; l’argent et l’or déifiés chez eux. » (Deutéronome 29 ; 16), ce qui provoquerait la colère divine et de graves malédictions. Si le peuple enfreint l’alliance, la terre sera dévastée comme Sodome et Gomorrhe, et les nations se demanderont pourquoi l’Éternel a ainsi puni Israël. La réponse sera que le peuple a abandonné l’alliance pour suivre d’autres divinités : « …parce qu’ils sont allés servir des divinités étrangères et se prosterner devant elles, des divinités qu’ils ne connaissaient point et qu’ils n’avaient pas reçues en partage. » (Deutéronome 29 ; 25)
Lorsque les bénédictions et malédictions surviendront et que, dispersé parmi les nations, le peuple reviendra à l’Éternel en obéissant à Ses commandements, l’Éternel le ramènera de l’exil et le rétablira en terre promise, bénissant à nouveau son travail et sa postérité : « Et il te ramènera, l’Éternel, ton Dieu, dans le pays qu’auront possédé tes pères, et tu le posséderas à ton tour ; et il te rendra florissant et nombreux, plus que tes pères. Et l’Éternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et celui de ta postérité, pour que tu aimes l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, et assures ton existence. » (Deutéronome 30 ; 5)
Moïse rappelle que cette loi n’est ni trop difficile ni hors de portée, elle est proche, accessible à tous. Il aborde le libre arbitre et propose au peuple un choix clair : « Vois, je te propose en ce jour, d’un côté, la vie avec le bien, de l’autre, la mort avec le mal. » (Deutéronome 30 ; 15). Moïse exhorte le peuple à choisir la vie, à aimer et obéir à l’Éternel, car c’est ainsi qu’ils vivront longtemps dans la terre que Dieu a promise à leurs ancêtres, Abraham, Isaac et Jacob.

Ki Tavo

La paracha Ki Tavo débute par l’instruction d’apporter les prémices de la récolte en signe de gratitude pour la terre reçue par l’Éternel : « …tu prendras des prémices de tous les fruits de la terre, récoltés par toi dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, t’aura donné, et tu les mettras dans une corbeille… » (Deutéronome 26 ; 2). Le peuple déclarera, en présence du prêtre, avoir pris possession de la terre promise et rappellera que Dieu a libéré leurs ancêtres de l’oppression égyptienne pour les amener dans un pays d’abondance. Ils remercieront Dieu pour la terre et les fruits, et partageront leur joie avec les lévites et les étrangers. L’histoire est ainsi perpétuée de génération en génération.
Après avoir donné la dîme, au lévite, à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve lors des troisièmes et sixièmes années, ils confirmeront avoir respecté les commandements de Dieu. Moïse, exhorte le peuple à respecter la loi : « … l’Éternel, ton Dieu, te recommande d’exécuter ces diverses lois et ces statuts ; tu t’appliqueras donc à les observer de tout ton cœur et de toute ton âme. … et l’Éternel t’a glorifié à son tour en te conviant à être son peuple privilégié… Il veut que tu deviennes la première de toutes les nations qu’il a faites, en gloire, en renommée et en dignité ; que tu sois un peuple consacré à l’Éternel, ton Dieu, comme il l’a déclaré. » (Deutéronome 26 ; 16-19). Une fois le Jourdain traversé, ils devront ériger des pierres enduites de chaux sur le mont Ebal, y inscrire la loi, et construire un autel en pierres intactes pour offrir des sacrifices à Dieu.
Moïse prononce des bénédictions et des malédictions dans les plaines de Moab avant d’entrer en terre de Canaan. Les tribus sont réparties entre le mont Garizim pour les bénédictions, et le mont Hébal pour les malédictions. Les lévites énoncent des malédictions contre ceux qui désobéissent aux lois, et le peuple répond « Amen ». Les malédictions sont nombreuses, elles concernent les catastrophes qui frapperont Israël s’il échoue dans sa mission en tant que peuple de Dieu. Parmi les malédictions, l’idolâtrie est répétée à trois reprises, soulignant son importance : « Maudit soit l’homme qui ferait une image taillée ou jetée en fonte, objet d’abomination pour l’Éternel, ouvrage de l’art humain, et qui l’érigerait en un lieu secret ! … » (Deutéronome 27 ; 15) ; « … et que tu ne dévies pas, à droite ni à gauche, de tout ce que je vous ordonne aujourd’hui, pour suivre et adorer des divinités étrangères. » (Deutéronome 28 ; 14) ; « Le Seigneur te fera passer, toi et le roi que tu te seras donné, chez une nation que tu n’auras jamais connue, toi ni tes pères ; là, tu serviras des dieux étrangers, du bois et de la pierre ! ». (Deutéronome 28 ; 37)
Moïse avertit qu’en obéissant à l’Éternel, Israël sera béni et prospérera, mais que la désobéissance entraînera des malédictions, maladies et calamités, conduisant à la dispersion et à l’humiliation du peuple parmi les nations.

Ki Tetse

La paracha Ki Tetse, qui commence par « Quand tu iras en guerre… » (Deutéronome 21 ; 10), contient le plus grand nombre de commandements de la Torah, régissant divers aspects de la conduite humaine. Elle aborde les lois sur le mariage avec une captive, stipulant que si un homme désire épouser une femme captive qu’il trouve belle, il doit suivre des procédures spécifiques puis traite de l’héritage du premier-né qui reçoit une part double par rapport à ses frères, et se poursuit avec les dispositions concernant le fils rebelle, condamné à la lapidation : « …son père et sa mère se saisiront de lui… Alors, tous les habitants de cette ville le feront mourir à coups de pierres » (Deutéronome 21 ; 19-21).
La paracha énonce des règles sur la justice et l’intégrité communautaire, telles que l’interdiction de laisser un corps pendu après une exécution, ordonnant de l’enterrer le jour même : « … tu ne laisseras pas séjourner son cadavre sur le gibet, mais tu auras soin de l’enterrer le même jour, car un pendu est chose offensante pour Dieu…» (Deutéronome 21 ; 23), l’obligation de restituer les biens à celui qui les a égarés, ainsi que l’interdiction de se travestir : « Une femme ne doit pas porter le costume d’un homme, ni un homme s’habiller d’un vêtement de femme » (Deutéronome 22 ; 5) ; de labourer un champ avec deux espèces différentes, ou de mélanger les espèces : « Ne t’habille pas d’une étoffe mixte, mélangée de laine et de lin. » (Deutéronome 22 ; 11). La paracha prescrit de renvoyer l’oiseau du nid et d’installer une balustrade sur le toit pour prévenir les accidents. Elle fixe des lois sur les accusations de non-virginité, le viol, la séduction, et les mariages avec Édomites ou Moabites. Il est écrit qu’il faut combattre les ennemis sans pour autant adopter leurs comportements : « …n’aie pas en horreur l’Egyptien, car tu as séjourné dans son pays. Les enfants qui naîtront d’eux, dès la troisième génération, pourront être admis dans l’assemblée du Seigneur. » (Deutéronome 23 ; 8-9).
La paracha interdit de rendre un esclave fugitif à son maître : « Laisse-le demeurer chez toi, dans ton pays… ne le moleste point. » (Deutéronome 23 ; 17). La prostitution et l’utilisation des revenus issus de cette activité pour des offrandes sont interdites. Le prêt à intérêt est prohibé entre Juifs mais permis pour les étrangers : « A l’étranger tu peux prêter à intérêt, tu ne le dois pas à l’égard de ton frère… » (Deutéronome 23 ; 18). Il est exigé de tenir les vœux faits au Temple ; il est défendu à un cultivateur d’emporter les produits des champs où il travaille. Les lois touchent aussi au mariage, au divorce, a l’enlèvement et au lévirat. La paracha conclut par le commandement d’anéantir le souvenir d’Amalek : « Aussi, lorsque l’Éternel, ton Dieu, t’aura débarrassé de tous tes ennemis d’alentour, dans le pays qu’il te donne en héritage pour le posséder, tu effaceras la mémoire d’Amalek de dessous le ciel : ne l’oublie point. » (Deutéronome 25 ; 19).

Choftim

La paracha Choftim est consacrée à l’organisation des principales institutions et autorités de l’État. Elle traite du partage du pouvoir entre les magistrats, le roi et les prêtres.

Concernant la nomination des magistrats : « Tu institueras des juges et des magistrats dans toutes les villes que l’Éternel, ton Dieu, te donnera, dans chacune de tes tribus ; et ils devront juger le peuple selon la justice » (Deutéronome 16 ; 18), cela afin de ne pas être un pays corrompu : « Ne fais pas fléchir le droit, n’aie pas égard à la personne, et n’accepte point de présent corrupteur, car la corruption aveugle les yeux des sages et fausse la parole des justes. (Deutéronome 16 ; 19). La justice est la quête principale pour mériter le pays et y vivre en paix : « C’est la justice, la justice seule que tu dois rechercher, si tu veux te maintenir en possession du pays que l’Éternel, ton Dieu, te destine. » (Deutéronome 16 ; 20).

Au sujet de la royauté, Moïse informe le peuple qu’à leur entrée en Terre Promise, ils peuvent élire un roi « …tu pourras te donner un roi, celui dont l’Éternel, ton Dieu, approuvera le choix : c’est un de tes frères que tu dois désigner pour ton roi… » (Deutéronome 17 ; 15). Le roi doit être humble, il ne doit pas posséder beaucoup de chevaux ; avoir de nombreuses femmes ou avoir des richesses outre mesure. Il doit également réécrire de sa main un rouleau de la Torah pour apprendre à suivre ses commandements : « Or, quand il occupera le siège royal, il écrira pour son usage, dans un livre, une copie de cette doctrine, en s’inspirant des pontifes descendants de Lévi. » (Deutéronome 17 ; 18)

Les prêtres, les Levi, n’ont point d’héritage matériel comme le reste d’Israël car Dieu est leur héritage : « Ils n’auront point d’héritage au milieu de leurs frères : c’est Dieu qui est leur héritage, comme il le leur a déclaré… » (Deutéronome 18 ; 2)

L’idolâtrie, la magie, la divination sont des pratiques à bannir sous peine de perdre la terre. Les seules personnes à écouter sont les prophètes car ils intercèdent a la place de Dieu comme le fit Moïse : « Je leur susciterai un prophète du milieu de leurs frères… et je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui ordonnerai.» (Deutéronome 18 ; 18)
La paracha aborde les villes refuges pour les meurtriers involontaires, l’interdit de voler des terres, et fixe des lois contre les faux témoins. Elle traite aussi des préparatifs de guerre, des exemptions pour ceux qui ont construit une maison, planté une vigne, se sont fiancés, ou sont effrayés. Elle se termine par les lois concernant les cas de meurtre non résolu.

Ré eh

Moïse souligne le libre arbitre du peuple : s’il respecte les commandements, il sera béni ; s’il les enfreint, il sera maudit. Il ordonne également la destruction de toutes les idoles et des lieux de culte païens des nations cananéennes : « Vous devez détruire tous les lieux où les peuples dépossédés par vous auront honoré leurs dieux… Renversez leurs autels, brisez leurs monuments… abattez les images de leurs dieux ; effacez enfin leur souvenir de cette contrée. » (Deutéronome 12 ; 2-3)
Il insiste sur l’importance de centraliser le culte de Dieu au Tabernacle, lieu qui sera plus tard remplacé par Jérusalem, où David établira son royaume et Salomon construira le Temple.
Alors que les parachot précédentes traite de l’esclavage, des années d’errance, de la rébellion, la paracha Ré eh aborde le thème de la réjouissance : « Là, vous les consommerez devant l’Éternel, votre Dieu, et vous jouirez, vous et vos familles, de tous les biens que vous devrez à la bénédiction de l’Éternel, votre Dieu. » (Deutéronome 12 ; 7), et insiste sur l’importance de la joie partagée, un élément central qui doit inclure tous les membres de la communauté : « Et vous vous réjouirez en présence du Seigneur, votre Dieu, avec vos fils et vos filles, avec vos serviteurs et vos servantes, et aussi le Lévite qui sera dans vos murs, parce qu’il n’aura point, comme vous, de part héréditaire. » (Deutéronome 12 ; 12). La véritable joie, est collective, célébrée ensemble sous la présence divine comme il est dit pour la dime : « … mais tu devras les consommer en présence de l’Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il aura choisi, toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, et le Lévite qui sera dans tes murs ; et tu jouiras, devant l’Éternel, ton Dieu, de ce que tu possèdes. » (Deutéronome 12 ; 18). Il en va de même pour les réjouissances de Chavouot et de Soukkot, où il appelle à une célébration qui est à la fois un acte de gratitude envers Dieu et un moment de partage avec les autres.
Moïse met en garde le peuple de ne pas oublier que la Terre d’Israël leur appartient par promesse divine et qu’elle restera leur terre tant qu’ils respecteront leur engagement envers Dieu. Il autorise la consommation de viande non sacrificielle tout en interdisant le sang et précise les lois sur les animaux purs et impurs ; établit les règles pour la remise des dettes tous les sept ans et la libération des esclaves hébreux après six ans. Enfin, il décrit les lois des trois fêtes de pèlerinage Pessa’h, Chavouot et Soukkot et l’obligation de se rendre à Jérusalem pour les célébrer.

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