Toledot

Isaac, fils d’Abraham, épouse Rébecca, fille de Bathuel, à quarante ans et « Isaac implora l’Éternel au sujet de sa femme parce qu’elle était stérile ; l’Éternel accueillit sa prière et Rébecca, sa femme, devint enceinte. » (Genèse 25 ; 21) Rébecca, enceinte de jumeaux, ressent des mouvements agités dans son ventre et consulte le Seigneur, qui lui révèle que deux nations sont en elle, et que l’aîné servira le plus jeune. A leur naissance, le premier-né, Ésaü, est roux et velu, et le second, Jacob, tient le talon de son frère. « Les enfants ayant grandi, Ésaü devint un habile chasseur, un homme des champs, tandis que Jacob, homme inoffensif, vécut sous la tente. » (Genèse 25 ;27) Isaac préfère Ésaü, tandis que Rébecca préfère Jacob. Un jour, Ésaü, épuisé, demande à Jacob de lui donner le plat de lentilles qu’il cuisine. Jacob exige en échange le droit d’aînesse, qu’Ésaü accepte de lui céder.
Une famine survint, obligeant Isaac à se rendre à Gherar, chez Abimélec, roi des Philistins. Dieu apparait à Isaac et lui demande : « Ne descends pas en Egypte ; fixe ta demeure dans le pays que je te désignerai. Arrête-toi dans ce pays ci, je serai avec toi et je te bénirai ; car à toi et à ta postérité je donnerai toutes ces provinces, accomplissant ainsi le serment que j’ai fait à ton père Abraham ». (Genèse 26 ; 2-3) A Gherar, Isaac fait passer Rébecca pour sa sœur par crainte pour sa vie. Abimélec découvre la vérité et interdit à son peuple de les toucher. Isaac prospère, ce qui suscite la jalousie des Philistins, qui comblent les puits de son père Abraham. Isaac s’installe dans la vallée de Gherar, creuse de nouveaux puits, jusqu’à en trouver un qui ne fâche personne et qu’il nomme Rehoboth. Plus tard, il conclut un pacte de paix avec Abimélec.
Isaac, devenu âgé et presque aveugle, demande à Ésaü de chasser du gibier pour qu’il puisse lui donner sa bénédiction. Rébecca entend cela et incite Jacob à se faire passer pour Ésaü : « Jacob s’approcha d’Isaac, son père, qui le tâta et dit : Cette voix, c’est la voix de Jacob ; mais ces mains sont les mains d’Ésaü … Et il le bénit. Il dit encore : Tu es bien mon fils Ésaü ? II répondit : Je le suis. II reprit : Donne, que je mange de la chasse de mon fils afin que mon cœur te bénisse ! II le servit et il mangea ; … Isaac son père lui dit : Approche, je te prie et embrasse-moi, mon fils. II s’approcha et l’embrassa. Isaac aspira l’odeur de ses vêtements ; il le bénit et dit : Voyez ! le parfum de mon fils est comme le parfum d’une terre favorisée du Seigneur ! » (Genèse 27 ; 22-27) Quand Ésaü revient et découvre la tromperie, il jure de tuer Jacob. Rébecca conseille alors à Jacob de fuir chez son oncle Laban jusqu’à ce qu’Ésaü se calme.
Isaac bénit Jacob et lui demande de se rendre en Aram, chez Laban, pour y prendre une épouse. En chemin, Jacob rêve d’une échelle reliant la terre au ciel, avec des anges. Dieu renouvelle la promesse de bénédiction et de protection. Au réveil, Jacob érige un monument, nomme l’endroit Béthel et fait un vœu de fidélité à Dieu.

Vayera

L’Éternel apparaît à Abraham alors qu’il est assis à l’entrée de sa tente. Trois visiteurs se présentent, et Abraham les accueille avec hospitalité : « …En les voyant, il courut à eux du seuil de la tente et se prosterna contre terre … Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe pas ainsi devant ton serviteur ! Qu’on aille quérir un peu d’eau ; lavez vos pieds et reposez-vous sous cet arbre. Je vais apporter une tranche de pain, vous réparerez vos forces, puis vous poursuivrez votre chemin, puisque aussi bien vous avez passé près de votre serviteur. » (Genèse 18 ; 2-5). L’un d’eux annonce que Sarah, bien que vieille, aurait un fils l’année suivante, ce qui fait rire Sarah : « Sarah rit en elle-même disant : Flétrie par l’âge, ce bonheur me serait réservé ! Et mon époux est un vieillard ! Le Seigneur dit à Abraham : Pourquoi Sarah a-t-elle ri, disant : Eh quoi ! en vérité, j’enfanterais, âgée que je suis ! » (Genèse 18 ; 12-14)
Dieu révèle à Abraham son intention de détruire Sodome et Gomorrhe en raison de leur grande perversité. Abraham intercède : « Anéantirais-tu, d’un même coup, l’innocent avec le coupable ? » (Genèse 18 ; 23). Il demande à Dieu d’épargner la ville s’il s’y trouve au moins dix justes, ce que Dieu accepte. Cependant, ce nombre n’est pas atteint. Deux anges arrivent à Sodome et sont accueillis par Loth. Les habitants cherchent à s’en prendre aux visiteurs, mais Loth les protège. Les anges avertissent alors Loth de fuir avec sa famille sans se retourner. Alors que Dieu détruit les villes par le feu, la femme de Loth se retourne et est transformée en statue de sel.
Abraham se rend à Guérar, où il présente Sarah comme sa sœur. Abimélec, roi de Guérar, prend Sarah comme femme, mais Dieu l’avertit en songe, et Abimélec comprenant leur véritable relation rend Sarah à Abraham. Comme promis, par les trois visiteurs, Sarah donne naissance à Isaac. Lors d’un festin pour son sevrage, Sarah voit Ismaël, fils d’Agar, se moquer : « Sara vit le fils d’Agar l’Egyptienne, que celle-ci avait enfanté à Abraham, se livrer à des railleries… » (Genèse 21 ; 9). Elle demande alors à Abraham de chasser Agar et Ismaël. Dieu rassure Abraham en lui promettant de faire d’Ismaël une grande nation.
Dieu met Abraham à l’épreuve en lui demandant de sacrifier Isaac sur le mont Moriah : « …Prends ton fils, ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac ; achemine-toi vers la terre de Moriah et là offre-le en holocauste … » (Genèse 22 ; 2). Abraham obéit, mais au moment crucial, un ange l’arrête, reconnaissant sa foi : « Mais un envoyé du Seigneur l’appela du haut du ciel, en disant : Abraham ! Abraham ! … Ne porte pas la main sur ce jeune homme, ne lui fais aucun mal ! car, désormais, j’ai constaté que tu honores Dieu, toi qui ne m’as pas refusé ton fils, ton fils unique ! » (Genèse 22 ; 11-12). Un bélier est sacrifié à la place d’Isaac. Dieu réaffirme alors ses promesses, assurant à Abraham une descendance nombreuse et bénie. Après ces événements, Abraham apprend que son frère Nahor a des enfants, parmi lesquels Rébecca, qui joue un rôle important dans la continuation de la lignée.

Lekh-Lekha

Abram reçoit l’ordre divin de quitter son pays pour une terre promise, où Dieu lui assure une descendance nombreuse et de grandes bénédictions : « Éloigne-toi de ton pays, de ton lieu natal et de la maison paternelle, et va au pays que je t’indiquerai. Je te ferai devenir une grande nation ; je te bénirai, je rendrai ton nom glorieux, et tu seras un type de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et qui t’outragera je le maudirai ; et par toi seront heureuses toutes les races de la terre. » (Genèse 12 ; 1-3). Installé en Canaan, Abram traverse une famine qui le conduit en Égypte, où il fait face à des tensions autour de sa femme Saraï. A son retour, il se sépare de son neveu Loth : « Abram demeura dans le pays de Canaan ; Loth s’établit dans les villes de la plaine et dressa ses tentes jusqu’à Sodome. » (Genèse 13 ; 12)
Dieu promet à Abram toute la terre qu’il peut voir : « Lève les yeux et du point où tu es placé, promène tes regards au nord, au midi, à l’orient et à l’occident : … tout le pays que tu aperçois, je le donne à toi et à ta descendance à perpétuité. » (Genèse 13 ; 14-15), et je te promets une descendance nombreuse : « Je rendrai ta race semblable à la poussière de la terre ; tellement que, si l’on peut nombrer la poussière de la terre, ta race aussi pourra être nombrée. » (Genèse 13 ; 16), renouvelant ainsi sa promesse d’alliance. Abram s’établit à Hébron et y construit un autel. Plus tard, après des conflits régionaux, il sauve Loth et reçoit la bénédiction de Melchisédech, tout en refusant les richesses offertes par Sodome.
Abram aspire à une descendance, et Dieu promet un héritier issu de lui : « …c’est bien un homme issu de tes entrailles qui sera ton héritier ; …Regarde le ciel et compte les étoiles : peux-tu en supputer le nombre ? Ainsi sera ta descendance. » (Genèse 15 ; 4-5). Saraï, ne pouvant enfanter, incite Abram à concevoir avec Agar, qui donne naissance à Ismaël. Dieu renouvelle son alliance, changeant le nom d’Abram en Abraham : « …tu seras le père d’une multitude de nations. Ton nom ne s’énoncera plus, désormais, Abram ton nom sera Abraham, car je te fais le père d’une multitude de nations. » (Genèse 17 ; 4-5) et, ordonnant la circoncision comme symbole du pacte : « Oui, il sera circoncis, l’enfant de ta maison ou celui que tu auras acheté ; et mon alliance, à perpétuité, sera gravée dans votre chair. » (Genèse 17 ; 13). Il promet un fils, Isaac, par Saraï, rebaptisée Sarah, assurant une alliance perpétuelle avec Abraham. Malgré ses doutes, Abraham suit les ordres divins, circoncit sa maison, et se prépare à accueillir son fils promis, marquant ainsi le fondement d’une lignée bénie par Dieu.

Noé – Noa’h

Noé, un homme juste et intègre, vit parmi une humanité corrompue et violente. Dieu, voyant la dégradation des habitants de la terre, décide de détruire toute vie. Il ordonne à Noé de construire une arche en bois de gôfèr : « Fais-toi une arche de bois de gôfèr ; tu distribueras cette arche en cellules, et tu l’enduiras, en dedans et en dehors, de poix. Et voici comment tu la feras : trois cents coudées seront la longueur de l’arche ; cinquante coudées sa largeur, et trente coudées sa hauteur. Tu donneras du jour à l’arche, que tu réduiras, vers le haut, à la largeur d’une coudée ; tu placeras la porte de l’arche sur le côté. Tu la composeras d’une charpente inférieure, d’une seconde et d’une troisième. » (Genèse 1 ; 14-16), afin de sauver sa famille et chaque espèce animale. Noé obéit, rassemble sa famille et un couple de chaque espèce animale pour les protéger du déluge qui va s’abattre.
Le déluge dure quarante jours et quarante nuits : « … et j’effacerai de la surface du sol tous les êtres que j’ai créés. » (Genèse 7 ; 4). Les eaux montent, couvrant les montagnes. Noé, ses proches et les animaux survivent dans l’arche. Après cent cinquante jours, les eaux commencent à diminuer, et l’arche s’arrête sur les montagnes d’Ararat. Noé envoie un corbeau, puis une colombe, pour vérifier si la terre est sèche. Lorsque la colombe revient avec une feuille d’olivier, Noé comprend que les eaux ont baissé.
Finalement, Dieu dit à Noé de sortir de l’arche avec sa famille et les animaux. Noé offre des sacrifices en reconnaissance, et Dieu établit une alliance avec lui : « Je confirmerai mon alliance avec vous nulle chair, désormais, ne périra par les eaux du déluge ; nul déluge, désormais, ne désolera la terre. » (Genèse 9 ; 7). Dieu bénit Noé et ses fils, leur demande de se multiplier et de remplir la terre. Il leur donne la domination sur tous les animaux et leur permet de les manger, à condition de ne pas consommer leur sang.
Plus tard, Noé plante une vigne, et après en avoir bu, il s’enivre et se dénude. Cham, l’un de ses fils, voit la nudité de son père et en informe ses frères, Sem et Japhet, qui couvrent leur père sans le regarder. A son réveil, Noé maudit Canaan, fils de Cham : « Maudit soit Canaan ! Qu’il soit l’esclave des esclaves de ses frères ! Il ajouta : « Soit béni l’Éternel, divinité de Sem et que Canaan soit leur esclave, que Dieu agrandisse Japhet ! » (Genèse 9 ; 25-27).
Les descendants de Noé se dispersent et peuplent la terre. Plus tard, les hommes décident de construire une tour pour atteindre le ciel. Dieu, voyant leur arrogance, confond leur langage afin qu’ils ne puissent plus se comprendre, et les disperse sur toute la surface de la terre. La ville est appelée Babel.

Haazinou

Moïse utilise un style poétique pour s’adresser à toutes les générations. Il rappelle qu’Israël, né des échecs de l’humanité, joue un rôle clé parmi les nations. Dans le Cantique de Haazinou, il compare la Torah à la pluie qui permet à chacun de s’épanouir, illustrant que bien que la Torah soit universelle, elle s’adapte différemment à chaque individu.
Moïse appelle les cieux et la terre à être témoins de ses paroles, comparant ses enseignements à une pluie douce qui nourrit la terre : « Écoutez, cieux, je vais parler ; et que la terre entende les paroles de ma bouche. Que mon enseignement s’épande comme la pluie, que mon discours distille comme la rosée… » (Deutéronome 32 ; 1-2). Moïse décrit la perfection et la justice de Dieu comme un rocher solide et fiable. En contraste, il critique l’infidélité et l’ingratitude du peuple d’Israël, le qualifiant de « génération perverse ». Malgré la bénédiction et la protection de Dieu, Israël trahi l’Éternel en se tournant vers des faux dieux et en adorant des idoles : « Ils l’irritent par des cultes étrangers ; ils l’outragent par leurs abominations. Ils sacrifient à des démons qui ne sont pas Dieu, à des déités qu’ils ne connaissaient point … » (Deutéronome 32 ; 16-17), suscitant ainsi Sa colère.
Moïse encourage le peuple à se souvenir des jours passés, rappelant comment Dieu les a sauvés et nourris dans le désert. Mais, dans leur confort et leur prospérité, Israël, nommé Yechouroun ici, oublie son créateur et tourne le dos à son protecteur. Dieu, blessé par cette trahison, annonce qu’il retirera sa protection, laissant le peuple subir les conséquences de son infidélité.
Ensuite le chant évoque les malédictions et les épreuves qui frapperont Israël à cause de sa rébellion. Ses ennemis le domineront, et il subira la colère divine. Pourtant, même dans cette souffrance, Dieu ne l’abandonne pas totalement. Lorsque Israël sera dans la détresse, Dieu reviendra pour le sauver, prouvant qu’il est le seul véritable Dieu, et qu’aucune autre puissance ne peut rivaliser avec lui : « Oui, l’Éternel prendra parti pour son peuple…il redeviendra propice, lorsqu’il les verra à bout de forces, sans appui et sans ressources. Alors il dira : « Où sont leurs dieux, ces rocs tutélaires, objets de leur confiance ; … Qu’ils se lèvent pour vous secourir ! Qu’ils soient pour vous une sauvegarde ! Reconnaissez maintenant que c’est moi, qui suis Dieu, moi seul, et nul dieu à côté de moi ! Que seul je fais mourir et vivre, je blesse et je guéris, et qu’on ne peut rien soustraire à ma puissance… » (Deutéronome 32 ; 36-37-38-39).
Enfin, Moïse conclut en appelant les nations à louer Dieu pour sa justice. Il affirme que Dieu vengera son peuple, punira ses ennemis et rétablira Israël sur sa terre.

Vayelekh

Moïse, conscient que sa mission touche à sa fin, annonce à tout Israël qu’il a atteint l’âge de 120 ans et ne peut plus les guider : « J’ai cent vingt ans aujourd’hui, je ne peux plus vous servir de guide ; d’ailleurs, l’Éternel m’a dit : Tu ne traverseras pas ce Jourdain. » (Deutéronome 31 ; 3).
Cependant, il rassure le peuple en affirmant que Dieu marchera devant eux et que Josué les conduira dans la conquête de la Terre promise. Moïse exhorte alors le peuple, ainsi que Josué, à être forts et courageux, car Dieu ne les abandonnera pas : « L’Éternel, ton Dieu, marche lui-même avec toi ; il ne te laissera pas succomber, il ne t’abandonnera point ! » (Deutéronome 31 ; 5).
Ensuite, Moïse met la loi par écrit et la confie aux prêtres lévites, gardiens de l’arche de l’alliance : « Moïse mit par écrit cette doctrine et la confia aux pontifes, descendants de Lévi, chargés de porter l’arche d’alliance du Seigneur, et à tous les anciens d’Israël. » (Deutéronome 31 ; 9). Il leur donne des instructions pour que la loi soit lue à tout Israël lors de la fête des Tentes, afin que chacun, y compris les étrangers et les enfants, apprenne à respecter l’Éternel.
Moïse appelle ensuite Josué, et ensemble, ils se rendent dans la tente d’assignation, où Dieu leur apparaît dans une colonne de nuée. L’Éternel annonce alors à Moïse qu’après sa mort le peuple se détournera de l’alliance et adorera des dieux étrangers : « Le Seigneur dit à Moïse : Tandis que tu reposeras avec tes pères, ce peuple se laissera débaucher par les divinités du pays barbare où il va pénétrer ; il m’abandonnera, et il brisera l’alliance que j’ai conclue avec lui. » (Deutéronome 31 ; 16). L’Éternel ordonne ensuite à Moïse d’écrire un cantique pour servir de témoignage contre Israël lorsqu’ils se détourneront de lui. Moïse écrit ce cantique et l’enseigne aux enfants d’Israël.
Puis il ordonne aux Lévites de placer la Loi à côté de l’arche d’alliance comme témoin contre le peuple : « Prenez ce livre de la loi et déposez-le à côté de l’arche d’alliance de l’Éternel, votre Dieu ; il y restera comme un témoin contre toi. » (Deutéronome 31 ; 26). Moïse avertit le peuple qu’après sa mort, ils s’écarteront des voies de l’Éternel et prend les cieux et la terre à témoin de ses avertissements.
Il conclut en chantant le cantique devant toute l’assemblée d’Israël.

Nitsavim

La paracha Nitsavim commence par ces mots : « Vous êtes placés aujourd’hui, vous tous, en présence de l’Éternel, votre Dieu : vos chefs de tribus, vos anciens, vos préposés, chaque citoyen d’Israël… » (Deutéronome 29 ; 9). Moïse convoque tout Israël, y compris les enfants, les femmes et les étrangers, à entrer dans l’alliance avec l’Éternel afin de devenir Son peuple, comme promis à Abraham, Isaac et Jacob. Cette alliance ne se limite pas aux générations présentes mais s’étend à celles à venir.
Moïse met en garde contre ceux qui pourraient se détourner de l’Éternel pour adorer des idoles : « Vous avez vu leurs abominations et leurs immondes idoles, le bois et la pierre ; l’argent et l’or déifiés chez eux. » (Deutéronome 29 ; 16), ce qui provoquerait la colère divine et de graves malédictions. Si le peuple enfreint l’alliance, la terre est dévastée comme Sodome et Gomorrhe, et les nations se demandent pourquoi l’Éternel a ainsi puni Israël. La réponse est que le peuple a abandonné l’alliance pour suivre d’autres divinités : « …parce qu’ils sont allés servir des divinités étrangères et se prosterner devant elles, des divinités qu’ils ne connaissaient point et qu’ils n’avaient pas reçues en partage. » (Deutéronome 29 ; 25)
Lorsque les bénédictions et malédictions surviennent et que, dispersé parmi les nations, le peuple revient à l’Éternel en obéissant à Ses commandements, l’Éternel le ramène de l’exil et le rétablit en terre promise, bénissant à nouveau son travail et sa postérité : « Et il te ramènera, l’Éternel, ton Dieu, dans le pays qu’auront possédé tes pères, et tu le posséderas à ton tour ; et il te rendra florissant et nombreux, plus que tes pères. Et l’Éternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et celui de ta postérité, pour que tu aimes l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, et assures ton existence. » (Deutéronome 30 ; 5)
Moïse rappelle que cette loi n’est ni trop difficile ni hors de portée, elle est proche, accessible à tous. Il aborde le libre arbitre et propose au peuple un choix clair : « Vois, je te propose en ce jour, d’un côté, la vie avec le bien, de l’autre, la mort avec le mal. » (Deutéronome 30 ; 15). Moïse exhorte le peuple à choisir la vie, à aimer et obéir à l’Éternel, car c’est ainsi qu’ils vivent longtemps dans la terre que Dieu a promise à leurs ancêtres, Abraham, Isaac et Jacob.

Ki Tavo

L’instruction d’apporter les prémices de la récolte en signe de gratitude pour la terre reçue par l’Éternel est exposée ici : « …tu prendras des prémices de tous les fruits de la terre, récoltés par toi dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, t’aura donné, et tu les mettras dans une corbeille… » (Deutéronome 26 ; 2). Le peuple déclare, en présence du prêtre, avoir pris possession de la terre promise et rappelle que Dieu a libéré leurs ancêtres de l’oppression égyptienne pour les amener dans un pays d’abondance. Ils remercient Dieu pour la terre et les fruits, et partagent leur joie avec les lévites et les étrangers. L’histoire se perpétue ainsi de génération en génération.
Après avoir donné la dîme, au lévite, à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve lors des troisièmes et sixièmes années, ils confirment avoir respecté les commandements de Dieu. Moïse, exhorte le peuple à respecter la loi : « … l’Éternel, ton Dieu, te recommande d’exécuter ces diverses lois et ces statuts ; tu t’appliqueras donc à les observer de tout ton cœur et de toute ton âme. … et l’Éternel t’a glorifié à son tour en te conviant à être son peuple privilégié… Il veut que tu deviennes la première de toutes les nations qu’il a faites, en gloire, en renommée et en dignité ; que tu sois un peuple consacré à l’Éternel, ton Dieu, comme il l’a déclaré. » (Deutéronome 26 ; 16-19). Une fois le Jourdain traversé, ils érigent des pierres enduites de chaux sur le mont Ebal, y inscrivent la loi, et construisent un autel en pierres intactes pour offrir des sacrifices à Dieu.
Moïse prononce des bénédictions et des malédictions dans les plaines de Moab avant l’entrée en terre de Canaan. Les tribus se répartissent entre le mont Garizim pour les bénédictions, et le mont Ebal pour les malédictions. Les lévites énoncent des malédictions contre ceux qui désobéissent aux lois, et le peuple répond « Amen ». Les malédictions, nombreuses, décrivent les catastrophes qui frapperont Israël s’il échoue dans sa mission en tant que peuple de Dieu. Parmi elles, l’idolâtrie est répétée à trois reprises, soulignant son importance : « Maudit soit l’homme qui ferait une image taillée ou jetée en fonte, objet d’abomination pour l’Éternel, ouvrage de l’art humain, et qui l’érigerait en un lieu secret ! … » (Deutéronome 27 ; 15) ; « … et que tu ne dévies pas, à droite ni à gauche, de tout ce que je vous ordonne aujourd’hui, pour suivre et adorer des divinités étrangères. » (Deutéronome 28 ; 14) ; « Le Seigneur te fera passer, toi et le roi que tu te seras donné, chez une nation que tu n’auras jamais connue, toi ni tes pères ; là, tu serviras des dieux étrangers, du bois et de la pierre ! ». (Deutéronome 28 ; 37)
Moïse avertit qu’en obéissant à l’Éternel, Israël est béni et prospère, mais que la désobéissance entraîne malédictions, maladies et calamités, conduisant à la dispersion et à l’humiliation du peuple parmi les nations.

Ki Tetse

La paracha qui commence par « Quand tu iras en guerre… » (Deutéronome 21 ; 10), énumère le plus grand nombre de commandements de la Torah, régissant divers aspects de la conduite humaine. Elle aborde les lois concernant le mariage avec une captive, précisant que si un homme désire épouser une femme captive, il doit suivre des procédures spécifiques. Elle traite aussi de l’héritage du premier-né, qui reçoit une part double par rapport à ses frères, et établit les dispositions quant au fils rebelle, condamné à la lapidation : « …son père et sa mère se saisiront de lui… Alors, tous les habitants de cette ville le feront mourir à coups de pierres » (Deutéronome 21 ; 19-21).
Sont énoncées des règles sur la justice et l’intégrité communautaire, comme l’interdiction de laisser un corps pendu après une exécution, ordonnant de l’enterrer le jour même : « … tu ne laisseras pas séjourner son cadavre sur le gibet, mais tu auras soin de l’enterrer le même jour, car un pendu est chose offensante pour Dieu…» (Deutéronome 21 ; 23) ; l’obligation de restituer les biens à leur propriétaire, et l’interdiction de se travestir : « Une femme ne doit pas porter le costume d’un homme, ni un homme s’habiller d’un vêtement de femme » (Deutéronome 22 ; 5). Sont également interdites les pratiques à labourer un champ avec deux espèces différentes, ou à porter des vêtements mélangés de laine et de lin : « Ne t’habille pas d’une étoffe mixte, mélangée de laine et de lin. » (Deutéronome 22 ; 11). Il est prescrit de renvoyer l’oiseau du nid, d’installer une balustrade sur le toit pour prévenir les accidents, et des lois sont fixées concernant les accusations de non-virginité, le viol, la séduction, et les mariages avec des Édomites ou des Moabites. Il est écrit qu’il faut combattre les ennemis sans pour autant adopter leurs comportements : « …n’aie pas en horreur l’Egyptien, car tu as séjourné dans son pays. Les enfants qui naîtront d’eux, dès la troisième génération, pourront être admis dans l’assemblée du Seigneur. » (Deutéronome 23 ; 8-9).
Il est interdit de rendre un esclave fugitif à son maître : « Laisse-le demeurer chez toi, dans ton pays… ne le moleste point. » (Deutéronome 23 ; 17). La prostitution et l’utilisation des revenus issus de cette activité pour des offrandes sont interdites. Le prêt à intérêt est prohibé entre Juifs mais autorisé pour les étrangers : « A l’étranger tu peux prêter à intérêt, tu ne le dois pas à l’égard de ton frère… » (Deutéronome 23 ; 18). Le respect des vœux faits au Temple est exigé ; il est interdit aux cultivateurs d’emporter les produits des champs où ils travaillent. Les lois abordent aussi le mariage, le divorce, l’enlèvement et le lévirat. Enfin, est donné le commandement d’effacer le souvenir d’Amalek, symbole des ennemis d’Israël : « Aussi, lorsque l’Éternel, ton Dieu, t’aura débarrassé de tous tes ennemis d’alentour, dans le pays qu’il te donne en héritage pour le posséder, tu effaceras la mémoire d’Amalek de dessous le ciel : ne l’oublie point. » (Deutéronome 25 ; 19).

Choftim

Sont mises en place ici des règles sur l’organisation des institutions et des autorités de l’État, abordant la répartition du pouvoir entre magistrats, roi et prêtres.
Les magistrats sont nommés dans chaque ville : « Tu institueras des juges et des magistrats dans toutes les villes que l’Éternel, ton Dieu, te donnera, dans chacune de tes tribus ; et ils devront juger le peuple selon la justice » (Deutéronome 16 ; 18), pour éviter la corruption : « Ne fais pas fléchir le droit, n’aie pas égard à la personne, et n’accepte point de présent corrupteur, car la corruption aveugle les yeux des sages et fausse la parole des justes. (Deutéronome 16 ; 19). La justice est la quête principale pour mériter et préserver la paix dans la terre promise : « C’est la justice, la justice seule que tu dois rechercher, si tu veux te maintenir en possession du pays que l’Éternel, ton Dieu, te destine. » (Deutéronome 16 ; 20).
Concernant la royauté, Moïse informe le peuple qu’à leur entrée en Terre Promise, ils peuvent élire un roi « …tu pourras te donner un roi, celui dont l’Éternel, ton Dieu, approuvera le choix : c’est un de tes frères que tu dois désigner pour ton roi… » (Deutéronome 17 ; 15). Le roi doit être humble, il ne doit pas posséder beaucoup de chevaux ; avoir de nombreuses femmes ou des richesses outre mesure. Il doit également réécrire de sa main un rouleau de la Torah pour apprendre à en suivre ses commandements : « Or, quand il occupera le siège royal, il écrira pour son usage, dans un livre, une copie de cette doctrine, en s’inspirant des pontifes descendants de Lévi. » (Deutéronome 17 ; 18)
Les prêtres, les Levi, n’ont pas d’héritage matériel comme le reste d’Israël car Dieu est leur héritage : « Ils n’auront point d’héritage au milieu de leurs frères : c’est Dieu qui est leur héritage, comme il le leur a déclaré… » (Deutéronome 18 ; 2)
L’idolâtrie, la magie, la divination sont interdites sous peine de perdre la terre. Les seules personnes à écouter sont les prophètes car ils transmettent la parole de Dieu comme le fit Moïse : « Je leur susciterai un prophète du milieu de leurs frères… et je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui ordonnerai. » (Deutéronome 18 ; 18)
Sont également abordées les villes refuges pour les meurtriers involontaires, l’interdit de voler des terres, les lois contre les faux témoins, et les préparatifs de guerre avec des exemptions pour certaines catégories de personnes. Elle se termine par les dispositions prises pour traiter les cas de meurtre non résolu.

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