Techniques d’orfèvrerie

L’orfèvrerie est l’art ancien de travailler l’or, l’argent ou le cuivre. Dans les communautés juives, les objets rituels comme les coupes de kiddouch ou les couronnes de Torah étaient fabriqués avec soin grâce à des techniques comme la ciselure, la gravure ou l’émail. Ces objets sont des témoins précieux de la vie juive.

Crée les paires – Techniques d’orfèvrerie

Objets en métal décorés avec différentes techniques : gravure, ciselure, estampage, filigrane, granulation, damasquinure, nielle ou émail. Sauras-tu reconnaître comment l’orfèvre a travaillé chaque pièce ? Une activité pour découvrir les secrets de ces savoir-faire anciens.

Remets en ordre – ‘Had Gadya

Ḥad Gadya est une chanson traditionnelle chantée en araméen à la fin du Séder de Pessa’h. Elle raconte l’histoire d’un chevreau acheté pour deux zuzim, entraînant une série d’événements successifs. Chaque étape symbolise les forces qui ont tenté d’opprimer Israël, mais Dieu intervient pour rétablir l’ordre. Accompagné d’une mélodie joyeuse, le chant conclut le Séder sur une note d’espoir et de protection divine.

Jeux de mots – Les synagogues de Na’hlaot

Le quartier de Na’hlaot, situé au cœur de Jérusalem, est un ensemble de plus de trente micro-quartiers fondés à partir de 1875, lorsque la communauté juive a commencé à s’installer hors des murailles de la vieille ville. Cette expansion répondait à un besoin pressant de logements plus salubres, alors que les conditions de vie dans la vieille ville se dégradaient.

Dès ses débuts, Na’hlaot a accueilli une population juive variée : séfarades, ashkénazes, yéménites et orientaux, chacun établissant son propre quartier avec ses traditions et sa synagogue. Parmi les premiers figurent Ohel Moché, Mazkeret Moché, Michkenot Israël et Zikhron Touvia, financés par le philanthrope Moses Montefiore et des fonds européens. Les habitations en pierre étaient organisées autour de cours intérieures. Chaque micro-quartier disposait d’un puits, d’un four commun et de plusieurs synagogues, témoignant du mode de vie collectif de l’époque.

Avec environ 300 synagogues, Na’hlaot est un symbole de la diversité spirituelle de Jérusalem. Après la création de l’État d’Israël, dans les années 1950 et 1960, le quartier a accueilli une nouvelle vague d’immigrants, notamment des Juifs d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, enrichissant encore son identité.

Jeux de mots – Ma’hane Yehouda

Le marché Ma’hane Yehuda, situé entre les rues Jaffa et Agripas à Jérusalem, trouve ses origines à la fin du 19ᵉ siècle. A l’époque, des agriculteurs arabes des villages voisins y vendaient leurs récoltes sur un terrain appartenant à la famille juive Valero. Grâce à sa proximité avec le reste du quartier de Na’hlaot, cet espace s’est progressivement transformé en un marché spontané, offrant aux habitants un accès direct aux produits alimentaires sans devoir se rendre aux marchés plus lointains de la vieille ville. Le quartier Ma’hane Yehuda a été fondé comme une initiative privée et a été nommé d’après Yehuda Navon, le frère de Yosef Navon, l’un de ses fondateurs.

En 1917, le gouverneur militaire de Jérusalem, Ronald Storrs, prend conscience de la nécessité d’améliorer les infrastructures du marché et d’organiser son développement dans un cadre urbain plus large. Il charge alors l’architecte Charles Robert Ashbee de proposer un plan intégrant l’éclairage, l’eau courante et un système d’assainissement, tout en respectant la conservation du patrimoine architectural de la ville. Faute de budget, le projet n’est réalisé que partiellement. Toutefois, des initiatives privées, notamment celles de la yeshiva Etz Haïm, permettent la construction de boutiques permanentes, contribuant ainsi au développement du marché. Aujourd’hui, plusieurs rues du marché Ma’hane Yehuda portent des noms de fruits, un hommage à son héritage agricole et commercial.

Ouvre l’œil – Arthur Szyk le Seder de Pessa’h

Arthur Szyk commence l’illustration de sa Haggadah à Łódź, en Pologne, en 1935, avant de la publier en Angleterre. La Famille au Seder, ouvre la Haggadah soulignant le fait que Pessa’h est une fête familiale. Une famille juive d’Europe de l’Est est réunie pour le Seder, avec le patriarche en bout de table tenant un verre de Kidouch.
L’ouvrage comprend 48 illustrations en pleine page, réalisées dans le style des manuscrits enluminés médiévaux. Szyk utilise son art pour dénoncer le nazisme. Dans la version originale de son manuscrit, il avait représenté des soldats égyptiens arborant des croix gammées, établissant un parallèle direct entre l’oppression des Hébreux en Égypte et la persécution des Juifs par le régime nazi. Toutefois, avant la publication en Angleterre, ces symboles ont été supprimés. Face aux réticences des éditeurs européens à publier une œuvre aussi engagée, la Beaconsfield Press a été créée par plusieurs membres éminents de la communauté juive anglaise spécialement pour garantir sa diffusion.

Ouvre l’œil – Arthur Szyk Pourim

Arthur Szyk (1894-1951) était un illustrateur et caricaturiste engagé, reconnu pour ses œuvres minutieusement détaillées. Durant la Seconde Guerre mondiale, il utilisa son art pour dénoncer le nazisme et soutenir les Alliés, faisant de son travail un puissant outil de propagande contre l’oppression.

Parmi ses réalisations figure une série de peintures consacrées aux fêtes juives, dont Pourim, publiée en 1948. Cette œuvre illustre une célébration traditionnelle de Pourim, où la lecture de la Méguila (Livre d’Esther) se déroule à l’intérieur d’une maison. Les personnages, habillés de costumes festifs, incarnent l’esprit de joie et de convivialité propre à la fête de Pourim. A travers l’agencement des figures et l’utilisation de couleurs vives, Szyk parvient à transmettre l’atmosphère chaleureuse et vivante de cet événement.

Ouvre l’oeil – Purim Sameach

« Mardochée mit par écrit ces événements et expédia des lettres à tous les juifs, proches ou éloignés, dans toutes les provinces du roi Assuérus, leur enjoignant de s’engager à observer, année par année, le quatorzième jour du mois d’Adar et le quinzième jour, c’est-à-dire les jours où les juifs avaient obtenu rémission de leurs ennemis, et le mois où leur tristesse s’était changée en joie et leur deuil en fête à en faire des jours de festin et de réjouissances et une occasion d’envoyer des présents l’un à l’autre et des dons aux pauvres… » (Esther 9 ; 20-22) « C’est pourquoi on appela ces jours-là POURIM, du nom de Pour ; et c’est pourquoi aussi, en vertu de toutes les instructions de cette missive, de tout ce qu’ils avaient vu eux-mêmes et de ce qui leur était advenu, les juifs reconnurent et acceptèrent pour eux, pour leurs descendants et pour tous ceux qui se rallieraient à eux l’obligation immuable de fêter ces deux jours-là, suivant la teneur des écrits et à la date fixée, année par année, de commémorer et de célébrer ces jours de génération en génération, dans chaque famille, dans chaque province et dans chaque ville, et de ne pas laisser disparaitre ces jours de Pourim du milieu des juifs ni s’en effacer le souvenir du milieu de leurs descendants. » (Esther 9 ; 26-28)

Ouvre l’oeil – La Haggadah d’Offenbach

Siegfried Guggenheim (1873–1961), avocat et notaire originaire de Worms, s’installe en 1900 à Offenbach-sur-le-Main, où il joue un rôle central dans la vie communautaire juive. Il participe à la construction de la synagogue d’Offenbach, inaugurée en 1916.

Dans les années 1920, il commande la Haggadah d’Offenbach, illustrée par Fritz Kredel et imprimée à 300 exemplaires par les frères Klingspor. Il fait traduire l’hébreu en allemand et remplace la mention « L’an prochain à Jérusalem » par « L’an prochain à Worms-sur-le-Rhin, notre patrie », affirmant ainsi son attachement à sa ville natale. 

L’arrivée des nazis en 1933 bouleverse sa vie : il perd son droit d’exercer et est arrêté lors de la Nuit de Cristal, puis interné à Buchenwald. Libéré sous condition, il fuit en 1938 aux États-Unis avec son épouse et s’établit à Flushing, New York. En 1941, le régime nazi lui retire sa citoyenneté allemande. Malgré son exil, Offenbach lui rend hommage en 1948 en le nommant citoyen d’honneur. Il ne revient jamais en Allemagne, mais exprime le souhait d’y être inhumé. Aujourd’hui, sa dépouille repose dans le cimetière ancien d’Offenbach.

Ouvre l’œil – L’assiette de Pourim

A Pourim, que ce soit en Diaspora ou en Israël, il est de tradition pour les familles de s’échanger des mets, comme l’illustre l’inscription figurant sur le bord de cette assiette : « Une occasion d’envoyer des présents l’un à l’autre… ».

Dans certaines communautés, ces douceurs étaient disposées sur des assiettes décorées ou dans des boîtes en bois ornées. Sur le fond de cette assiette en faïence, l’artiste a représenté Aman et Mordekhaï. Ce dernier arbore les attributs royaux : le cheval du roi, un manteau rouge et un sceptre, symboles de l’honneur qui lui est rendu. Seul élément inattendu, les rues de Suse prennent ici des allures de paysage verdoyant.

Autour de la scène centrale figure l’inscription : « Voilà ce qui se fait pour l’homme que le roi veut honorer ! », soulignant ainsi l’importance du renversement des rôles et de la réhabilitation de Mordekhaï.

COPYRIGHT

Le Voyage de Betsalel héberge des documents, livres, œuvres lui appartenant ou qui lui sont  confiés.
Tous les éléments du site www.levoyagedebetsalel.com sont protégés par le droit d’auteur. A ce titre, toute reproduction, représentation, utilisation, adaptation, modification, incorporation, traduction, commercialisation, partielle ou intégrale des éléments contenus dans ce site, sans l’autorisation écrite préalable des auteurs ET de l’ADCJ, est interdite.

Selon le principe du jeu de Pouce-pousse,
remets chaque morceau d’image à sa place