‘Houkat 5784

La paracha ‘Houkat traite du deuil, de la perte et de la purification par la vache rousse, dont les cendres purifient les personnes contaminées par un cadavre.

Le premier décès est celui de Myriam, qui meurt dans le désert de Tsin et est enterrée à Kadêch. La disparition de Myriam coïncide avec un manque d’eau pour le peuple, qui s’ameute contre Moïse et Aaron. L’Éternel dit à Moïse : “Prends la verge et assemble la communauté, toi ainsi qu’Aaron ton frère, et dites au rocher, en leur présence, de donner ses eaux…” (‘Houkat 20 ; 8) Moïse, en deuil de sa sœur, agit impulsivement. Au lieu de parler au rocher comme l’Éternel l’a ordonné, il le frappe : “…Et Moïse leva la main, et il frappa le rocher de sa verge par deux fois ; il en sortit de l’eau en abondance, et la communauté et ses bêtes en burent.” (‘Houkat 20 ; 10-11)

En conséquence, l’Éternel punit Moïse et Aaron en leur interdisant d’entrer en Terre Promise : “Puisque vous n’avez pas assez cru en moi pour me sanctifier aux yeux des enfants d’Israël, aussi ne conduirez-vous point ce peuple dans le pays que je leur ai donné.” (‘Houkat 20 ; 12) Israël demande ensuite au roi d’Édom la permission de traverser son territoire, mais il refuse. Israël préfère ne pas se battre contre Edom et quitte la frontière. Alors qu’ils sont aux confins du pays d’Edom l’Éternel s’adresse à Moïse lui dit qu’Aaron n’entrera pas en terre promise. Aaron meurt sur le mont Hor et est remplacé par son fils Eléazar : “La communauté voyant qu’Aaron avait cessé de vivre, toute la maison d’Israël le pleura trente jours.”(‘Houkat 20 ; 24-29)

Lorsque le roi cananéen d’Arad apprend qu’Israël s’est approché de son territoire, il part en guerre contre eux. En réponse, le peuple d’Israël fait vœu que si l’Éternel les aide à vaincre le roi d’Arad, ils dédieront le butin de la guerre à l’Éternel. Israël remporte la victoire et consacre le butin de la guerre.

Les plaintes du peuple persistent, et l’Éternel envoie des serpents venimeux qui tuent de nombreux Israélites. Moïse fabrique un serpent de bronze pour guérir ceux qui le regardent. Ensuite, le peuple chante un chant de gratitude pour le miracle du puits de Myriam, qui leur a fourni de l’eau pendant leurs pérégrinations dans le désert. Israël vainc ensuite Si’hon et Og, roi de Bachan, se préparant à revenir sur sa terre.

Les premières guerres commencent pour Israël. Unis et solidaires, le peuple se prépare à revenir sur sa terre.

Kora’h 5784

Kora’h, fils de Kehat, fils de Lévi, se rebelle contre Moïse et Aaron, les accusant à tort de manipuler les lois divines à des fins personnelles. Accompagné de Dathan et Abiram, il s’entoure d’hommes influents et affirme que toute l’assemblée est sainte : “Ils s’avancèrent devant Moïse avec deux cent cinquante des enfants d’Israël, princes de la communauté, membres des réunions, personnages notables ; …et  leur dirent : ‘… Toute la communauté, oui, tous sont des saints, et au milieu d’eux est le Seigneur ; pourquoi donc vous érigez-vous en chefs de l’assemblée du Seigneur ?” (Korah 16 ; 2-3) Moïse répond  : “… enfants de Lévi. C’est donc peu, pour vous, que le Dieu d’Israël vous ait distingués de la communauté d’Israël, en vous admettant auprès de lui pour faire le service du tabernacle divin…vous réclamez encore le sacerdoce! (Kora’h 16; 8-10). Moïse propose que les hommes de Kora’h ainsi qu’Aaron offrent de l’encens à l’Éternel pour déterminer qui est choisi par Dieu pour le servir: “…Prenez chacun votre encensoir, mettez-y du parfum et apportez, devant le Seigneur, chacun votre encensoir, deux cent cinquante encensoirs ; toi aussi et Aaron, chacun le sien.” (Kora’h 16 ; 17) Ceux qui ont offert l’encens sont consumés par le feu divin, et la terre s’ouvre pour engloutir Kora’h et ses partisans.

Les intentions de Kora’h diffèrent de celles de Dathan et Abiram. Dans les deux cas il s’agit d’un besoin de reconnaissance. Kora’h, en tant que Lévite, remet en question la hiérarchie établie, ne voyant pas pourquoi il devrait y avoir une distinction entre les Lévites. Dathan et Abiram, descendants de Ruben, ressentent une frustration de ne pas être reconnus à leur juste titre.

Pour leur démontrer qu’il ne décide de rien et que seul l’Éternel est le véritable décideur, Moïse dit : “Par ceci vous reconnaîtrez que c’est l’Éternel qui m’a donné mission d’accomplir toutes ces choses, que je n’ai rien fait de mon chef : … si l’Éternel produit un phénomène ; si la terre ouvre son sein pour les engloutir… et qu’ils descendent vivants dans la tombe, vous saurez alors que ces hommes ont offensé l’Éternel.” (Kora’h 16 ; 28-30). A peine finit-il sa phrase que le peuple est englouti. Le peuple continue de se plaindre et accuse Moïse et Aaron, d’être responsables de la mort des partisans de Kora’h : “C’est vous qui avez tué le peuple de l’Éternel !” ( Kora’h 17 ; 6). En réponse, l’Éternel appelle Moïse et Aaron : “Eloignez-vous du milieu de cette communauté, je veux l’anéantir à l’instant !” (Kora’h 17 ; 8 ). Une épidémie éclate parmi le peuple.  L’Éternel demande ensuite à Moïse de réaliser une nouvelle épreuve pour prouver qu’Aaron est son élu. Tous les bâtons des chefs des tribus sont placés dans la Tente d’assignation, y compris celui d’Aaron, et l’Éternel dit : “Or, l’homme que j’aurai élu, sa verge fleurira, et ainsi mettrai-je fin à ces murmures contre moi, que les enfants d’Israël profèrent à cause de vous.”(Kora’h 17 ; 20). Le lendemain, le bâton d’Aaron fleurit, et l’Éternel ordonne de le conserver dans la Tente d’Assignation comme témoignage de son choix.

La paracha mentionne ensuite que le peuple se plaint que quiconque s’approche du Tabernacle meurt. En réponse, l’Éternel ordonne aux prêtres d’empêcher le peuple d’entrer dans le lieu saint. Puis elle se termine par les lois concernant les dons pour les prêtres et les lévites, incluant la dîme, les prémices, le premier-né des animaux purs, la première dîme et la dîme que les lévites doivent donner aux prêtres.

Chla’h Lekha 5784

Moïse envoie douze chefs explorer Canaan. Dix rapportent que la conquête est impossible, créant une panique. Dieu interdit à cette génération d’entrer dans la Terre promise pour leur manque de foi. Seuls Josué et Caleb, après avoir exploré la vallée d’Echkol et ramené une grappe de raisin, croient en la fertilité de la terre, et la décrivent comme une terre où ruissellent le lait et le miel.

Beha’alotkha 5784

Après un long séjour dans le désert du Sinaï, les enfants d’Israël se préparent à entamer la deuxième partie de leur périple vers la terre promise. Pour cela, un recensement organise chaque tribu autour du Tabernacle. Ils confectionnent la Ménorah du Temple et fabriquent des trompettes d’argent pour rassembler le peuple et marquer le départ. Toutefois, alors que le voyage commence, des plaintes émergent parmi le peuple, et un incendie ravage l’extrémité du camp : « Le peuple affecta de se plaindre amèrement… Le Seigneur l’entendit et sa colère s’enflamma, le feu de l’Eternel sévit parmi eux… » (Nombres 11 ; 1) Mais le peuple implore Moïse. Ce dernier intercède auprès de l’Eternel et le feu s’éteint. Ce lieu est connu sous le nom de Tabera.
Le peuple continue de se lamenter : « …les enfants d’Israël se remirent à pleurer, et dirent : ‘Qui nous donnera de la viande à manger ? Nous nous souvenons du poisson que nous mangions en Égypte gratuitement, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et de l’ail. Maintenant nous sommes exténués… nous sommes exténués. » (Nombres 11 ; 4-6) Les enfants d’Israël ont rapidement oublié leur passé douloureux en Égypte, où ils étaient réduits en esclavage et leurs enfants tués. Ils ne se souvenaient que du poisson qu’ils mangeaient gratuitement, oubliant que cette « gratuité » leur coûtait leur liberté. Cette idéalisation récente de leur passé et leur ingratitude face aux sacrifices consentis pour leur libération frustraient profondément Moïse. Désespéré, Moïse s’adresse à l’Éternel : « Pourquoi as-tu rendu ton serviteur malheureux ? Pourquoi…m’as-tu imposé le fardeau de tout ce peuple… ? …Je ne puis moi seul, porter tout ce peuple… ? » (Nombres 11 ; 11-14) L’Éternel lui conseille de désigner soixante-dix anciens pour l’assister.

Nasso 5784

La paracha Nasso, qui tire son nom du verbe hébreu « Nasso » signifiant « porter » ou « pardonner », est la plus longue de la Torah avec 176 versets. Elle aborde divers sujets, notamment les rôles des fils de Lévi, Gerchon et Merari, responsables du transport du Tabernacle et de ses accessoires.

Pour Gerchon : « Voici ce qui est imposé aux familles nées de Gerson, comme tâches et comme transport : elles porteront les tapis du Tabernacle…sa couverture… » (Nasso 4 ; 24-25). Pour Merari : « Les enfants de Merari… sont tenus de porter …les solives du tabernacle ses traverses ses piliers et ses socles… » (Nasso 4 ; 29-31).

Font suite les mesures contre les impurs frappés par la lèpre : « Ordonne aux enfants d’Israël de renvoyer du camp tout individu lépreux, ou atteint de flux, ou souillé par un cadavre. » (Nasso 5 ; 2). Pour les cas de malversation, il est stipulé : « Si un homme ou une femme a causé quelque préjudice à une personne et, par-là, commis une faute grave envers le Seigneur, mais qu’ensuite cet individu se sente coupable, il confessera le préjudice commis, puis il restituera intégralement l’objet du délit, augmenté du cinquième, et qui doit être remis à la personne lésée. » (Nasso 5 ; 6-7). En cas d’adultère : « Si la femme de quelqu’un, déviant de ses devoirs, lui devient infidèle…cet homme conduira sa femme devant le pontife …Et le pontife la fera approcher, et il la placera en présence du Seigneur… » (Nasso 5 ; 12-16). En ce qui concerne le naziréat : « Si un homme ou une femme fait expressément vœu d’être abstème, voulant s’abstenir en l’honneur de l’Éternel… » (Nasso 6 ; 2). Vient ensuite la bénédiction des Cohanim : « Parle ainsi à Aaron et à ses fils : Voici comment vous bénirez les enfants d’Israël ; vous leur direz : ‘Que l’Éternel te bénisse et te protège ! Que l’Éternel fasse rayonner sa face sur toi et te soit bienveillant ! Que l’Éternel dirige son regard vers toi et t’accorde la paix !’ Ils imposeront ainsi mon nom sur les enfants d’Israël, et moi je les bénirai. » (Nasso 6 ; 23-26). La paracha se termine par les offrandes des princes.

La paracha Nasso examine les défis auxquels fait face une communauté en développement, montrant comment chaque membre doit être assigné à son rôle spécifique pour construire une société cohérente. Elle souligne que l’harmonie au sein de la communauté dépend de l’engagement de chacun à suivre les règles établies.

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