Vayakhel

Moïse convoque la communauté des enfants d’Israël pour leur rappeler l’observation stricte du jour de repos : « Pendant six jours on travaillera, mais au septième vous aurez une solennité sainte, un chômage absolu en l’honneur de l’Éternel ; … Vous ne ferez point de feu dans aucune de vos demeures en ce jour de repos. » (Exode 35 ; 1-3) Il leur demande une offrande, selon la générosité de chacun, afin de fournir les matériaux nécessaires à la construction du sanctuaire et de son mobilier. Moïse désigne les artisans choisis pour mener à bien les travaux : « Moïse dit aux enfants d’Israël : … l’Éternel a désigné nominativement Betsalel, fils d’Ouri, fils de Hour, de la tribu de Juda. Il l’a rempli d’un souffle divin ; d’habileté, de jugement, de science, d’aptitude pour tous les arts ; lui a appris à combiner des tissus; à mettre en œuvre l’or, l’argent et le cuivre ; à tailler la pierre pour la sertir, à travailler le bois, à exécuter toute œuvre d’artiste. Il l’a aussi doué du don de l’enseignement, lui et Oholiab, fils d’Ahisamak, de la tribu de Dan. II les a doués du talent d’exécuter toute œuvre d’artisan, d’artiste, de brodeur sur azur, pourpre, écarlate et fin lin, de tisserand, enfin de tous artisans et artistes ingénieux. (Exode 35 ; 30-35).
Les artisans confectionnent dix tapis en lin fin, ornés de motifs de chérubins et teints en bleu, pourpre et écarlate, assemblés à l’aide de nœuds de laine et d’agrafes d’or, maintenant l’ensemble de manière stable. Le Tabernacle est érigé avec des solives en bois d’acacia, recouvertes d’or et soutenues par des socles d’argent. Ces solives sont reliées par des traverses dorées, assurant la solidité de la structure. Un voile sépare le Saint des Saints : « Puis on fit le voile, en étoffes d’azur, de pourpre, d’écarlate et de lin retors ; on le fabriqua artistement en le damassant de chérubins. » (Exode 36 ; 35). L’entrée de la tente est ornée d’un rideau en étoffes précieuses, soutenu par cinq piliers dorés et reposant sur des socles de cuivre.
Betsalel et son équipe fabriquent l’arche de l’alliance en bois recouvert d’or, accompagnée de son propitiatoire et de ses chérubins : « Il fabriqua deux chérubins d’or, … Un chérubin à l’un des bouts, un chérubin au bout opposé ; c’est du propitiatoire même qu’il-fit saillir ces chérubins, à ses deux extrémités. Les chérubins, dont les ailes étaient déployées en avant, dominaient de leurs ailes le propitiatoire ; et leurs visages, tournés l’un vers l’autre, s’inclinaient vers le propitiatoire. » (Exode 37 ; 7-9) La table des pains de proposition, le candélabre d’or pur avec ses calices et ses branches : « II exécuta le candélabre en or pur. Il le fit tout d’une pièce, avec sa base et son fût ; ses calices, ses boutons et ses fleurs faisaient corps avec lui. Six branches sortaient de ses côtés: trois branches d’un côté, trois branches du côté opposé. » (Exode 37 ; 17-18) L’autel des parfums, et l’autel des holocaustes en cuivre prennent forme sous leurs mains expertes. Ils confectionnent également la cuve pour les ablutions, entourée de socles en cuivre.
Les artisans tissent des tapis damassés de chérubins, et les assemblent pour former l’enceinte du tabernacle. Ils dressent les piliers, forgent des anneaux, des crochets et des agrafes, assurant la stabilité et la solidité de l’ensemble : « Enfin, toutes les chevilles destinées au tabernacle et au pourtour du parvis étaient de cuivre. Telle est la distribution du tabernacle, résidence du Statut, comme elle fut établie par l’ordre de Moïse ; tâche confiée aux Lévites, sous la direction d’Ithamar, fils d’Aaron le pontife. » (Exode 38 ; 20-21)
1 crayon, 1 couleur – Vayakhel

Moïse demande aux enfants d’Israël d’apporter une offrande volontaire pour la construction du sanctuaire. Hommes et femmes offrent de l’or, de l’argent et du cuivre avec générosité. Sous la direction de Betsalel, l’Arche de l’Alliance en bois de chittim est réalisée, ainsi que le chandelier en or pur et tous les ustensiles de l’autel en airain. Le pavillon est recouvert de peaux de bélier rouges et de peaux de tahach, marquant l’achèvement du sanctuaire dédié à l’Éternel.
Chabbat Chalom – Parachat Vayakhel

Moïse rappelle l’observance du jour de repos et demande aux Israélites des offrandes pour la construction du Tabernacle. Betsalel et Oholiab, artisans désignés par l’Éternel, réalisent l’ouvrage avec des matériaux précieux, des tapis brodés et des piliers dorés. Ils fabriquent l’Arche d’Alliance, les autels et le candélabre, assemblant l’ensemble avec soin sous la supervision des Lévites.
Ouvre l’oeil – Purim Sameach

« Mardochée mit par écrit ces événements et expédia des lettres à tous les juifs, proches ou éloignés, dans toutes les provinces du roi Assuérus, leur enjoignant de s’engager à observer, année par année, le quatorzième jour du mois d’Adar et le quinzième jour, c’est-à-dire les jours où les juifs avaient obtenu rémission de leurs ennemis, et le mois où leur tristesse s’était changée en joie et leur deuil en fête à en faire des jours de festin et de réjouissances et une occasion d’envoyer des présents l’un à l’autre et des dons aux pauvres… » (Esther 9 ; 20-22) « C’est pourquoi on appela ces jours-là POURIM, du nom de Pour ; et c’est pourquoi aussi, en vertu de toutes les instructions de cette missive, de tout ce qu’ils avaient vu eux-mêmes et de ce qui leur était advenu, les juifs reconnurent et acceptèrent pour eux, pour leurs descendants et pour tous ceux qui se rallieraient à eux l’obligation immuable de fêter ces deux jours-là, suivant la teneur des écrits et à la date fixée, année par année, de commémorer et de célébrer ces jours de génération en génération, dans chaque famille, dans chaque province et dans chaque ville, et de ne pas laisser disparaitre ces jours de Pourim du milieu des juifs ni s’en effacer le souvenir du milieu de leurs descendants. » (Esther 9 ; 26-28)
Ouvre l’oeil – La Haggadah d’Offenbach

Siegfried Guggenheim (1873–1961), avocat et notaire originaire de Worms, s’installe en 1900 à Offenbach-sur-le-Main, où il joue un rôle central dans la vie communautaire juive. Il participe à la construction de la synagogue d’Offenbach, inaugurée en 1916.
Dans les années 1920, il commande la Haggadah d’Offenbach, illustrée par Fritz Kredel et imprimée à 300 exemplaires par les frères Klingspor. Il fait traduire l’hébreu en allemand et remplace la mention « L’an prochain à Jérusalem » par « L’an prochain à Worms-sur-le-Rhin, notre patrie », affirmant ainsi son attachement à sa ville natale.
L’arrivée des nazis en 1933 bouleverse sa vie : il perd son droit d’exercer et est arrêté lors de la Nuit de Cristal, puis interné à Buchenwald. Libéré sous condition, il fuit en 1938 aux États-Unis avec son épouse et s’établit à Flushing, New York. En 1941, le régime nazi lui retire sa citoyenneté allemande. Malgré son exil, Offenbach lui rend hommage en 1948 en le nommant citoyen d’honneur. Il ne revient jamais en Allemagne, mais exprime le souhait d’y être inhumé. Aujourd’hui, sa dépouille repose dans le cimetière ancien d’Offenbach.
Ouvre l’œil – L’assiette de Pourim

A Pourim, que ce soit en Diaspora ou en Israël, il est de tradition pour les familles de s’échanger des mets, comme l’illustre l’inscription figurant sur le bord de cette assiette : « Une occasion d’envoyer des présents l’un à l’autre… ».
Dans certaines communautés, ces douceurs étaient disposées sur des assiettes décorées ou dans des boîtes en bois ornées. Sur le fond de cette assiette en faïence, l’artiste a représenté Aman et Mordekhaï. Ce dernier arbore les attributs royaux : le cheval du roi, un manteau rouge et un sceptre, symboles de l’honneur qui lui est rendu. Seul élément inattendu, les rues de Suse prennent ici des allures de paysage verdoyant.
Autour de la scène centrale figure l’inscription : « Voilà ce qui se fait pour l’homme que le roi veut honorer ! », soulignant ainsi l’importance du renversement des rôles et de la réhabilitation de Mordekhaï.
Chabbat Chalom – Parachat Ki Tissa

L’Eternel donne à Moïse des instructions pour le recensement d’Israël, ordonnant un rachat identique pour tous, et prescrit la fabrication d’objets sacrés, dont une cuve pour les ablutions et une huile d’onction. Il désigne Betsalel et Oholiab pour réaliser le sanctuaire et ses ornements. Le chabbat est instauré comme signe d’alliance perpétuelle entre Dieu et Israël. Pendant l’absence de Moïse, le peuple fabrique un veau d’or, provoquant la colère divine ; Moïse intercède et rétablit l’ordre. Il retourne sur le mont Sinaï, où l’Eternel renouvelle son alliance
1 crayon, 1 couleur – Ki Tissa

L’Eternel ordonne la fabrication d’une cuve en bronze pour les ablutions des prêtres, ainsi que la préparation d’une huile sacrée et d’un encens pur pour sanctifier la Tente d’assignation. Il désigne Betsalel, aidé d’Oholiab et d’autres artisans, pour réaliser le sanctuaire, ses objets sacrés et les vêtements sacerdotaux selon Ses commandements.
Ki Tissa

L’Eternel communique à Moïse des instructions pour les enfants d’Israël : « Quand tu feras le dénombrement général des enfants d’Israël, chacun d’eux paiera au Seigneur le rachat de sa personne lors du dénombrement, afin qu’il n’y ait point de mortalité parmi eux à cause de cette opération. » (Exode 30 ; 12) La somme du rachat, identique pour tous, riches ou pauvres, est destinée au service de la Tente d’assignation. L’Eternel demande la fabrication d’une cuve en bronze, placée entre la Tente d’assignation et l’autel, pour les ablutions. Aaron et ses fils doivent y laver leurs mains et leurs pieds avant d’accomplir leur service sacré : « Aaron et ses fils y laveront leurs mains et leurs pieds. Pour entrer dans la Tente d’assignation, ils devront se laver de cette eau, afin de ne pas mourir… » (Genèse 30 ;19-20) Cette règle est instaurée pour toutes leurs générations. Puis, Il prescrit la préparation d’une huile sacrée à base de plantes aromatiques pour sanctifier la Tente d’assignation, ses objets et autels, les rendant ainsi saints. Aaron et ses fils sont également oints et consacrés avec cette huile pour exercer le sacerdoce. Enfin, Il ordonne la confection d’un encens pur et sacré qui réduit en poudre fine, est placé dans la Tente d’assignation, là où Dieu rencontre Moïse.
L’Eternel annonce à Moïse qu’Il a choisi Betsalel, de la tribu de Juda, et l’a doté d’une inspiration divine pour travailler l’or, l’argent, le cuivre, la pierre et le bois, ainsi que pour exécuter toute œuvre d’artisanat. Il lui adjoint Oholiab, de la tribu de Dan, et d’autres artisans qualifiés pour réaliser la Tente d’assignation, ses objets sacrés, les vêtements sacerdotaux, l’huile d’onction et le parfum du sanctuaire, conformément aux instructions divines.
L’Eternel ordonne aux Israélites d’observer le chabbat signe de leur alliance avec Lui : « Les enfants d’Israël seront donc fidèles au chabbat, en l’observant dans toutes leurs générations comme un pacte immuable. Entre moi et les enfants d’Israël c’est un symbole perpétuel, attestant qu’en six jours, l’Éternel a fait les cieux et la terre, et que, le septième jour, il a mis fin à l’œuvre et s’est reposé. » (Exode 31 ; 16-17) Après ces instructions, Il remet à Moïse, sur le mont Sinaï, les tables de la loi gravées de Sa main.
Pendant ce temps, le peuple, impatient face au long séjour de Moïse sur le mont Sinaï, presse Aaron de leur donner une représentation visible de la divinité. Aaron cède et confectionne un veau d’or. Le peuple célèbre cette idole, provoquant la colère de l’Eternel : « Je vois que ce peuple est un peuple rétif. Donc, cesse de me solliciter, laisse s’allumer contre eux ma colère et que je les anéantisse. » (Exode 32 ; 9-10) Moïse intercède alors auprès de Dieu : « Reviens de ton irritation et révoque la calamité qui menace ton peuple. Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, tes serviteurs, à qui tu as juré par toi-même leur disant : Je ferai votre postérité aussi nombreuse que les étoiles du ciel ; et tout ce pays que j’ai désigné, je le donnerai à votre postérité, qui le possédera pour jamais ! » (Exode 32 ; 12-13) pour empêcher leur destruction. Descendant avec les premières tables de la Loi, il les brise en voyant l’idolâtrie. Il détruit le veau d’or, réprimande Aaron et le peuple, puis rétablit l’ordre.
Moïse retourne sur le mont Sinaï, où l’Eternel renouvelle son alliance avec Israël. Il redescend avec les deuxièmes tables de la Loi, tandis que Dieu lui promet de précéder son peuple en chassant ses ennemis et lui rappelle l’importance du chabbat, des fêtes religieuses et des premières offrandes.
Ouvre l’œil – Mizra’h

Au bas de ce Mizra’h, Moïse et Aaron, représentés de face, encadrent la Ménorah du Temple. Une frise intermédiaire ornée des signes du zodiaque marque une séparation avec la scène supérieure, où le roi David joue de la harpe et Noé offre un sacrifice.
Le sommet de la composition met en scène, sur la gauche, Moïse se déchaussant devant le buisson ardent, tandis que sur la droite, Noé se tient dans son arche, observant un oiseau portant une branche d’olivier qui vole vers lui. Par sa richesse iconographique, ce Mizra’h illustre non seulement des figures bibliques majeures, mais aussi l’attachement aux traditions juives.
Réalisé entre 1877 et 1878 par Nathan Moïse Brilliant, il s’inscrit dans un contexte religieux et intellectuel marqué par des tensions au sein du judaïsme lituanien. A cette époque, la société juive locale est traversée par trois grands courants : les Mitnagdim, ultra-orthodoxes attachés à l’étude rigoureuse de la Torah, les Hassidim, d’inspiration mystique, en opposition au judaïsme académique, et les Maskilim, promoteurs de la Haskalah, qui aspirent à moderniser le statut des Juifs.