L’étoile de David – Maguen David
L’hexagramme, aussi connu sous le nom d’étoile à six branches ou Maguen David en hébreu, se compose de deux triangles équilatéraux superposés et orientés dans des directions opposées. Ce symbole ancien, utilisé dès l’âge du bronze, a été découvert sur un sceau datant du 7e siècle AEC à Sidon, appartenant à Joshua bar Asayahu. Il était fréquemment utilisé à l’époque du Second Temple, par les communautés juives et non juives. L’origine de l’hexagramme gravé sur le sceau ou l’anneau de Salomon, comme évoqué dans le Talmud (Git. 68a-b), est incertaine ; il y est décrit comme un symbole de la domination de Salomon sur les démons, substituant le nom de Dieu initialement inscrit. Ce motif figure aussi sur la Bible de Leningrad, rédigée au Caire en 1008. Devenu emblématique pour les Juifs au 19e siècle, il a été adopté par le mouvement sioniste comme symbole de l’État d’Israël.
La corne d’abondance
La corne d’abondance, un symbole de fécondité souvent rempli de fruits et de céréales, évoque la profusion et l’abondance. Ce motif, visible sur les monnaies de Jean Hyrcan Iᵉʳ, également connu sous les noms de Yohanan Hyrcanus ou Hyrcan, fils de Simon Maccabée, tire son origine de la mythologie grecque. Selon la légende, la chèvre Amalthée, qui allaitait le jeune Zeus, a vu sa corne accidentellement cassée par Zeus transformée en symbole d’abondance. Sur les pièces de monnaie de Jean Hyrcan Iᵉʳ, les cornes d’abondance, représentées symbolisent la terre promise de Judée, décrite comme « regorgeant de lait et de miel ». Ces représentations montrent la corne d’abondance comme la corne d’un animal, devenue un réceptacle d’où jaillissent blé, grenades et vignes, illustrant ainsi la générosité et la bénédiction de la terre.
Le Dôme du rocher
Sur cette illustration, une inscription indique « Emplacement du Temple » sous l’image du Dôme du Rocher, identifiant le site historique sur lequel ce monument est construit. Cet emplacement est celui de l’ancien Temple de Jérusalem, détruit par les Romains en l’an 70, laissant derrière eux une esplanade déserte.
Le Dôme du Rocher, souvent représenté sur les documents relatifs à Jérusalem et particulièrement sur les contrats de mariage italiens depuis le 18e siècle, symbolise le souvenir de cette destruction. Cette tradition de rappeler la destruction de Jérusalem lors des festivités, notamment lors des mariages, trouve son origine dans la loi juive halakhique.
Le Dôme du Rocher lui-même fut construit sur ce lieu historique par le calife Abd el Malik, achevé en 691. À travers les siècles, l’édifice a subi plusieurs transformations : transformé en église sous l’occupation des Templiers entre 1099 et 1187, il est redevenu un lieu de culte musulman sous le règne de Saladin.
L’ange ailé
Les anges, considérés comme les messagers de Dieu, mettent en œuvre Sa volonté aussi bien dans les cieux que sur terre. En tant qu’êtres spirituels, ils résident principalement dans les cieux, mais ils descendent parfois sur terre pour transmettre des révélations divines aux humains, que ce soit pour annoncer des événements imminents ou exprimer des exigences de Dieu. Le Talmud nous informe que les anges ont été créés avant l’homme. Avant de former le premier homme, Dieu a sollicité l’avis des anges serviteurs. Ces derniers se sont alors divisés en deux groupes : ceux en faveur de la création de l’homme et ceux s’y opposant. Les anges serviteurs possèdent des ailes,ils peuvent traverser rapidement le monde d’un extrême à l’autre et ont la capacité d’entendre les destins futurs. Ils sont généralement exempts de sentiments tels que la jalousie et ne sont pas influencés par les impulsions maléfiques. Lors de la remise de la Torah aux humains les anges serviteurs ont contesté cette décision, mais Moïse a réussi à leur démontrer qu’ils n’avaient pas besoin de la Torah. Les anges ont accepté la justesse du choix divin et ont renoncé à toute revendication sur la Torah.
La Reine Esther
Commencez par observer minutieusement l’affiche, en prenant note des personnages principaux et des détails visuels marquants. Réfléchissez aux sources historiques ou culturelles qui pourraient avoir inspiré Mizra’hi dans la création de son image. Ensuite, examinez comment l’artiste représente le moment, en explorant les émotions et les thèmes véhiculés à travers les interactions des personnages. Identifiez la technique artistique utilisée et observez son influence sur votre perception de l’œuvre. Enfin, réfléchissez à la manière dont l’œuvre vous interpelle personnellement et tentez de déchiffrer le message que l’artiste a souhaité transmettre.
La Ketouba
Domaine concerné : Kodech
Niveau d’enseignement : Cycle 3
Compétence visée : Identifier le type de texte.
Objectif à atteindre : Repérer les caractéristiques et les fonctions d’une Ketouba.
L’œuvre de référence : Ketouba italienne de 1828
Le Chofar
Domaine concerné : éducation artistique (musique et arts plastiques)
Niveau d’enseignement : Cycle 2
Compétence visée : observer et décrire des œuvres du patrimoine, construire des collections.
Objectif à atteindre : découvrir une œuvre du patrimoine juif et prendre conscience que les objets de culte ont été enjolivés au fil du temps pour devenir de véritables objets d’art.
Chabbat Chalom
Commencez par identifier les personnages qui représentent différents aspects du Chabbat. Explorez les influences qui pourraient avoir guidé Eliahou Sidi dans sa conception artistique. Interrogez-vous sur la signification de la maison à trois étages, qui pourrait symboliser les trois bénédictions du Chabbat. Analysez pourquoi l’allumage des bougies est situé au rez-de-chaussée et pourquoi les portes de la maison sont ouvertes, ce qui pourrait illustrer l’accueil associé au Chabbat. Examinez ensuite comment l’artiste parvient à capturer la lumière du Chabbat à travers l’utilisation spécifique des couleurs, enrichissant ainsi le thème de la sanctification et de la célébration. Identifiez la technique artistique utilisée par Sidi. Enfin, réfléchissez à l’impact personnel de l’œuvre sur vous. Quelles émotions ou réflexions l’œuvre suscite-t-elle ? Tentez d’interpréter le message que Sidi a voulu communiquer à travers cette représentation du Chabbat. Cette démarche vous permettra de comprendre la profondeur de son engagement à exprimer sa culture et sa spiritualité à travers l’art.
Vendredi soir
Lors de l’analyse de l’œuvre d’Isidor Kaufmann, commencez par examiner attentivement le personnage principal et les détails visuels pour déchiffrer la scène. Posez-vous la question : cette œuvre est-elle achevée ? Interrogez-vous sur les actions de la femme représentée : attend-elle le retour de son mari de la synagogue ? Explorez les sources historiques et culturelles qui ont pu inspirer l’artiste, ce qui vous aidera à comprendre son interprétation des thèmes de la vie juive. Notez également la technique employée, en particulier l’utilisation des couleurs et de la lumière, qui joue un rôle crucial dans la manière dont les émotions sont exprimées dans l’œuvre. Enfin, prenez le temps de réfléchir à votre propre réaction face à l’œuvre pour saisir les messages que Isidor Kaufmann a souhaité transmettre. Cette démarche vous permettra non seulement d’apprécier la profondeur de son travail mais aussi de reconnaître l’unicité de son expression artistique.
Les quatre fils – Arthur Szyk
Arthur Szyk, illustrateur de livres et caricaturiste natif de Łódź en Pologne, a commencé en 1935 l’illustration de la Haggadah de Pessa’h, relatant l’exode d’Égypte. Son interprétation des quatre fils, chacun représenté debout, est profondément marquée par le contexte historique et culturel entourant la Seconde Guerre mondiale. Szyk illustre avec précision les traits distinctifs de chaque fils, utilisant ces personnages pour refléter les diverses tensions de l’époque. Sa technique artistique, caractérisée par un style minutieux inspiré de l’art médiéval et de l’enluminure, enrichit visuellement ses œuvres. En examinant l’impact personnel de l’œuvre et le message que Szyk entendait transmettre, on comprend comment il utilise son art pour explorer des thèmes sociopolitiques complexes, ce qui nous aide à appréhender non seulement son œuvre, mais également le contexte plus large dans lequel elle a été créée.
