Moïse – Moché
Moïse, fils d’Amram et de Yokheved, appartient à la tribu de Lévi. Il naît en Égypte pendant une période troublée où le pharaon, inquiet d’un présage menaçant, ordonne la mort de tous les premiers-nés masculins.
Pour protéger son fils, Yokheved dissimule le nourrisson dans un panier d’osier qu’elle dépose sur le Nil. La fille du pharaon découvre le panier pendant qu’elle se baigne dans le fleuve et choisit d’adopter l’enfant. Moïse grandit comme un prince égyptien.
Un jour, témoin d’un Égyptien brutalisant un esclave hébreu, Moïse intervient ; la confrontation dégénère et l’Égyptien périt. Contraint à l’exil, Moïse s’enfuit vers le pays de Madian, où il devient berger et épouse Tsippora, fille de Jethro, prêtre de Madian.
Sur le mont Horeb, alors qu’il surveille les moutons de Jethro, Moïse à une vision : un buisson ardent qui ne se consume pas. C’est là que Dieu lui apparaît, lui confiant une double mission : libérer ses frères d’Égypte et rétablir la foi d’Abraham. De Moïse, il est dit : « Il ne s’est plus levé, en Israël, de prophète comme Moïse, lui que l’Éternel a connu face à face ».
Le poisson
Le poisson, mentionné le cinquième jour de la création, reçoit la bénédiction divine de pulluler dans les eaux, symbole d’abondance et de fécondité. Cette symbolique de fécondité est également évoquée dans les bénédictions de Jacob, où il est prophétisé que ses descendants se multiplieront « comme les poissons dans l’eau ». Contrairement aux autres créatures vivantes, le poisson est épargné par le déluge et est réputé pour sa capacité à échapper au mauvais œil, voire à protéger contre celui-ci. Par ailleurs, le poisson figure régulièrement dans les illustrations du mois d’Adar, qui correspond au signe astrologique des Poissons. Durant cette période, la saison de frai entraîne une prolifération des poissons dans les rivières et les lacs, une période durant laquelle la pêche est souvent interdite afin de favoriser cette croissance naturelle.
L’olivier
L’olivier sauvage, qui pousse en Haute Galilée et au Carmel, est un arbre emblématique en Israël. Certains spécimens, âgés de mille ans, continuent de porter des fruits. Sa floraison survient au début de l’été, et ses fruits mûrissent avec l’arrivée des premières pluies d’octobre. Initialement verts, les fruits deviennent noirs en mûrissant. L’olivier est l’une des plantes les plus répandues et les plus visibles dans le paysage israélien, faisant partie des sept espèces bénies de la terre d’Israël.La Michna mentionne que les oliviers poussaient à Tekoa et en Galilée. L’huile extraite de ces arbres, réputée pour sa pureté, était utilisée à des fins religieuses. L’olivier symbolise la paix, comme le montre la vision du prophète Zacharie
; la lumière, illustrée par la colombe qui rapporte une branche d’olivier à Noé (Genèse 8 : 10-12)
; et la fécondité, évoquée dans le Psaume 128 :3, où il est dit : « Tes fils sont comme des plants d’olivier autour de ta table. »
Mardochée – Mordekhaï
Mardochée, arrière-petit-fils de Kich, un Benjamite de Jérusalem exilé à Babylone par Nabuchodonosor en 597 AEC, se distingue à Suse pendant le règne d’Assuérus, roi de Perse de 486 à 465 AEC. En tant que cousin d’Esther, il prend en charge son éducation, Esther étant orpheline. Elle deviendra reine après son mariage avec Assuérus. Mardochée attire l’attention lorsqu’il refuse de se prosterner devant Aman, un haut conseiller royal. Ce geste de défiance déclenche la colère d’Aman, qui ourdit un complot pour exterminer tous les Juifs de l’empire. Grâce à son ingéniosité, Mardochée déjoue ce plan et sauve ainsi son peuple. En reconnaissance de ses actions, il est promu à la position précédemment occupée par Aman. Sa légende est immortalisée lorsqu’il est représenté sur le cheval du roi, vêtu d’une cape royale, symbolisant sa victoire et son ascension à une position d’honneur, un tournant décisif pour le peuple juif sous le règne d’Assuérus.
La reine Esther
Esther, également connue sous le nom de Hadassah, est une figure emblématique du livre d’Esther. Orpheline dès son plus jeune âge, elle est recueillie et élevée par son cousin Mardochée à Suse, où ils vivent en exil. L’histoire d’Esther prend une tournure déterminante lorsqu’elle est choisie pour être présentée au roi Assuérus, après la destitution de la reine Vachti pour désobéissance. Charmé par sa beauté, le roi ignore que Esther est juive, un secret qu’elle conserve jusqu’à un moment critique de son histoire. La technique de la micrographie, utilisée pour représenter Esther, est un art visuel distinctif originaire du Proche-Orient, datant du 10e siècle. Cette méthode artistique consiste à utiliser des lettres minuscules pour créer des images détaillées aux motifs géométriques, architecturaux, zoomorphes ou figuratifs. En composant des représentations visuelles à partir de textes, la micrographie permet d’allier l’aspect narratif au visuel.Cela crée une fusion entre l’histoire racontée et sa représentation artistique.
La fille d’Aman
Les Rouleaux d’Esther – Méguilot d’Esther, appartenant à des particuliers et n’étant pas utilisés pour la lecture publique, peuvent présenter des décors. Cette Méguila, illustre un thème rarement représenté. L’épisode, tiré du Midrach Targoum Richon, datant du 7e siècle, raconte l’histoire de la fille d’Aman : du haut d’une tour de la ville de Suse, elle observait un cortège inhabituel. Croyant reconnaître Mardochée promenant Aman sur le cheval royal, elle versa le contenu d’un pot de chambre sur la tête de ce dernier. Reconnaissant ensuite la voix de son père, Aman, et réalisant son erreur, elle se jeta de la tour et mourut.
La toupie
La toupie, ou sevivon en hébreu, tire son nom de la racine “Svv” qui signifie “tour”. Utilisée pendant la fête de ‘Hanoukka, cette toupie a pour but de tourner le plus longtemps possible en équilibre sur sa pointe. Sur chaque face du sevivon, quatre initiales représentent les mots Nes Gadol Haya Sham, signifiant “un grand miracle s’est produit là-bas”. En Israël, les initiales sont modifiées en Nes Gadol Haya Po, “un grand miracle s’est produit ici”, pour refléter la proximité géographique du miracle.
la crécelle
La crécelle est utilisée afin de couvrir le nom d’Aman quand il est prononcé lors de la lecture de la Méguila d’Esther à Pourim. En France, au moyen âge, la crécelle était utilisée par les lépreux pour annoncer leur arrivée dans un village. De dimension variable, la crécelle peut être en bois ou en métal. Le fait de tourner la poignée de la crécelle fait que la languette du cadre vient frapper la roue dentée et produit un son sec et puissant.
Le bus Egged
La compagnie israélienne de bus d’Egged a été fondée en 1933. Egged signifie « union ». La compagnie Egged est l’union de 4 différentes compagnies. Son sigle est un « aleph » stylisé. Les autobus rouge et blanc étaient en usage dans les années 70, date à laquelle Eliahou Sidi peignit sa toile qui décrit la sortie d’Egypte. De nos jours les bus d’Egged sont verts.
Le chandelier du Temple – La Ménorah
Le chandelier du Temple, appelé Ménorah en hébreu, était un chandelier à sept branches originellement situé dans le Tabernacle du désert avant son installation dans le Temple de Jérusalem. Fabriquée à partir d’un unique lingot d’or, la Ménorah était placée devant la Parokhet, le voile du sanctuaire, du côté sud du Tabernacle. Les dimensions exactes de la Ménorah ne sont pas mentionnées dans la Bible ; cependant, le Talmud précise que sa hauteur était mesurée en plusieurs coudées. Sa description dans le Livre de l’Exode est de nature botanique, incluant des branches, des calices et des pétales. Il incombait au grand-prêtre du Temple d’allumer la Ménorah chaque fin d’après-midi en utilisant de l’huile d’olive pure, symbolisant ainsi la présence continue de la lumière divine.