Ouvre l’œil – Birkat ha-Levana

Cette gravure sur bois, réalisée en Hollande, date de 1707. Elle, représente des témoins oculaires observant le premier croissant de lune pour fixer le début du mois. A l’époque du Sanhédrin, la plus haute autorité religieuse juive, ces témoins se rendaient devant le tribunal rabbinique pour attester de leur observation. Les sages examinaient alors leur témoignage et, s’il était validé, proclamaient le nouveau mois en faisant sonner le chofar (corne de bélier) dans toutes les villes d’Erets Israël.
Après la disparition du Sanhédrin, cette méthode n’est plus applicable. Pour garantir une célébration uniforme des fêtes juives à travers le monde, le sage Hillel II, au 4e siècle, instaure un calendrier fixe basé sur des calculs mathématiques et astronomiques. Ce système, toujours en vigueur aujourd’hui, assure la continuité et l’unité des traditions juives.
Ouvre l’œil – Le retour du soldat volontaire

Le retour du soldat volontaire de Moritz Daniel Oppenheim illustre l’intégration des Juifs dans la société allemande du 19ᵉ siècle. Peinte en 1834, l’œuvre porte une vision engagée d’un avenir où les Juifs concilient leur identité et leur citoyenneté, enracinés dans leurs traditions tout en prenant pleinement part à la nation.
Cette scène résonne avec le parcours d’Oppenheim lui-même. Issu d’une famille juive orthodoxe, il entre aux Beaux-Arts à 17 ans avant de voyager en France et en Italie pour enrichir sa formation. Son œuvre traduit cette dualité entre attachement à l’héritage culturel et ouverture à l’émancipation.
Le soldat, de retour du front, retrouve sa famille réunie pour le chabbat. Il n’est ni étranger parmi les siens ni en marge de la société allemande. Pour sa fratrie, il est un héros. Sa mère, émue, verse une larme, tandis que son père, une main posée sur une Michna posée sur un journal allemand, incarne cette alliance entre tradition et modernité.
Plus qu’un instant figé dans le temps, Oppenheim peint une société en mutation, où l’émancipation devient une réalité assumée.
Ouvre l’œil – Pessa’h avec Egged

Sur la table du Seder, dans l’œuvre d’Eliahou Sidi, peinte sur bois en 1983, un autobus de la compagnie Egged, chargé de voyageurs, roule en direction de Jérusalem. Ce détail ancre la scène dans la réalité contemporaine d’Israël, établissant un lien entre le passé et le présent.
Sur le toit du véhicule, les enfants d’Israël fuient l’Égypte, portant un sarcophage où est inscrit le nom de Joseph. Ce détail rappelle une promesse faite dans le livre de l’Exode : Joseph avait demandé à être inhumé en Terre promise, et les Hébreux, malgré leur fuite précipitée, ont veillé à l’accomplissement de cet engagement. Sous la table, en contraste avec la scène du dessus, les soldats de Pharaon et leurs chevaux sont engloutis par les flots, représentant le miracle de la mer Rouge qui s’ouvre pour laisser passer les Hébreux et se referme sur leurs poursuivants.
Accoudé à la table, un couple se remémore l’Exode, perpétuant ainsi la transmission du récit. Devant l’homme, une coupe de vin remplie à ras bord célèbre la libération des Hébreux. Lors du Seder, le vin symbolise les quatre étapes de la délivrance, rappelant que la sortie d’Égypte n’est pas seulement un événement historique, mais un moment déterminant de l’identité du peuple juif, inscrit dans la mémoire collective.
Tetsave

Dieu ordonne à Moïse de désigner Aaron et ses fils pour servir comme prêtres, leur confectionnant des vêtements sacrés : « Tu enjoindras donc à tous les artistes habiles, que j’ai doués du génie de l’art, qu’ils exécutent le costume d’Aaron, afin de le consacrer à mon sacerdoce. » (Exode 28 ; 3), pour marquer leur dignité et pour les consacrer à ce rôle. Ces vêtements incluent un éphod, une robe, une tunique et un pectoral richement orné de pierres précieuses représentant les 12 tribus d’Israël, attaché aux épaulières de l’éphod avec des chaînettes d’or : « Sur une rangée : un rubis, une topaze et une émeraude, première rangée ; deuxième rangée : un nofekh, un saphir et un diamant ; troisième, rangée : un léchem, un chebô et un ahlama ; quatrième rangée : une tartessienne, un choham et un jaspe… enchâssés dans des chatons d’or. » (Exode ; 16-20) Une robe azurée, des grenades brodées et des clochettes d’or en décorent le bord : « Tu adapteras au bord, tout autour du bord, des grenades d’azur, de pourpre et d’écarlate et des clochettes d’or entremêlées, tout à l’entour. Une clochette d’or, puis une grenade ; une clochette d’or, puis une grenade, au bas de la robe, à l’entour. Aaron doit la porter…, pour que le son s’entende quand il entrera dans le saint lieu devant le Seigneur et quand il en sortira et qu’il ne meure point. » (Exode 28 ; 33-35). Une plaque en or portant l’inscription « Consacré au Seigneur » complète l’ensemble.
Les fils d’Aaron reçoivent également des tuniques, des écharpes et des turbans. Ces habits doivent être portés lors de l’exercice des fonctions sacerdotales pour garantir que les prêtres ne commettent aucune faute. Avant de revêtir ces vêtements, Aaron et ses fils doivent se laver dans une cuve d’eau spécialement installée entre l’autel et le sanctuaire. Ils suivent des rituels précis de consécration : on leur applique de l’huile sainte et des parties des offrandes leur sont données à consommer dans un lieu consacré.
Dieu précise que les objets liés à leur service – autels, cuve, accessoires – doivent être sanctifiés par l’huile d’onction. L’utilisation des parfums, de l’huile et des objets sacrés est strictement réservée au sanctuaire, et toute tentative de les reproduire ou de les employer à des fins profanes entraîne l’exclusion du fautif. L’Éternel se manifestera à l’entrée de la Tente d’assignation, sanctifiant ce lieu ainsi que la fonction d’Aaron et de sa descendance : « C’est là que je me mettrai en rapport avec les enfants d’Israël et ce lieu sera consacré par ma majesté. Oui, je sanctifierai la Tente d’assignation et l’autel ; Aaron et ses fils, je les sanctifierai aussi, pour qu’ils exercent mon ministère. Et je résiderai au milieu des enfants d’Israël et je serai leur Divinité. » (Exode 29 ; 43-45). Il assure aux enfants d’Israël qu’Il est leur Dieu, Celui qui les a délivrés d’Égypte pour résider parmi eux et être leur divinité.
1 crayon, 1 couleur – Tetsave

Dieu ordonne à Moïse de consacrer Aaron et ses fils comme prêtres et de leur faire confectionner des vêtements sacrés. Ces habits, richement ornés, symbolisent leur dignité et leur rôle dans le service divin. Ils suivent un rituel de consécration incluant ablutions, onctions et sacrifices. Dieu sanctifie la Tente d’assignation et affirme Sa présence parmi les Israélites enfants d’Israël.
Teroumah

L’Eternel demande à Moïse d’inviter les enfants d’Israël à lui offrir une contribution, chacun selon l’élan de son cœur : « …or, argent et cuivre ; étoffes d’azur, de pourpre, d’écarlate, de fin lin et de poil de chèvre ; peaux de bélier teintes en rouge, peaux de tahach et bois de chittîm ; huile pour le luminaire, aromates pour l’huile d’onction et pour la combustion des parfums ; pierres de choham et pierres à enchâsser, pour l’éphod et pour le pectoral.» (Exode 25 ; 3-7) Tout cela pour bâtir un sanctuaire où l’Eternel résidera au milieu du peuple.
Ce sanctuaire comprend plusieurs éléments : une arche d’or renfermant le Statut, un propitiatoire orné de deux chérubins d’or : « Puis tu feras deux chérubins d’or, tu les fabriqueras tout d’une pièce, ressortant des deux extrémités du propitiatoire. Fais ressortir un chérubin d’un côté et l’autre du côté opposé, c’est du propitiatoire même que vous ferez saillir ces chérubins, à ses deux extrémités. Ces chérubins auront les ailes étendues en avant et dominant le propitiatoire et leurs visages, tournés l’un vers l’autre, seront dirigés vers le propitiatoire. » (Exode 25 ; 18-20), une table pour les pains de proposition, un candélabre d’or à sept branches : « Tu, feras aussi un candélabre d’or pur… son pied et sa tige, sera fait tout d’une pièce ; ses calices, ses boutons et ses fleurs feront corps avec lui. Six branches sortiront de ses côtés : trois branches du candélabre d’un côté et trois branches du candélabre de l’autre. Trois calices amygdaloïdes à l’une des branches, avec bouton et fleur et trois calices amygdaloïdës, avec bouton et fleur à l’autre branche ; ainsi pour les six branches qui sailliront du candélabre. Le fût du candélabre portera quatre calices amygdaloïdes, avec ses boutons et ses fleurs ; savoir, un bouton à l’origine d’une de ses paires de branches, un bouton à l’origine de sa seconde paire de branches, un bouton à l’origine de la troisième : ils répondront aux six branches partant du candélabre. Boutons et branches feront corps avec lui ; le tout sera fait d’un seul lingot d’or pur. (Exode 25 ; 31-36), et un autel de cuivre pour les sacrifices.
Le tabernacle lui-même est formé de tapis décorés et fixés avec des anneaux et des agrafes, des solives recouvertes d’or et des traverses pour soutenir l’ensemble. Des rideaux richement brodés séparent le Saint des Saints et servent d’entrée : « Tu feras ensuite un voile en étoffe d’azur, de pourpre, d’écarlate et de lin retors ; on le fabriquera… en le damassant de chérubins. » (Exode 26 ; 31). Un parvis entoure le tabernacle, délimité par des piliers et des toiles en lin : « Puis, tu confectionneras un rideau pour l’entrée de la Tente, en azur, pourpre, écarlate et lin retors, artistement brodés. » (Exode 26 ; 36). Chaque élément est fabriqué selon un plan précis montré à Moïse sur la montagne.
L’Eternel commande également aux Israélites d’entretenir un luminaire à l’huile pure d’olive qui brûlera continuellement dans la Tente d’assignation : « … tu ordonneras aux enfants d’Israël de te choisir une huile pure d’olives concassées, pour le luminaire, afin d’alimenter les lampes en permanence… Aaron et ses fils les disposeront, pour brûler du soir jusqu’au matin en présence du Seigneur : règle invariable pour leurs générations, à observer par les enfants d’Israël. » (Exode 27 ; 20-21). Aaron et ses fils sont chargés de cette tâche comme une règle perpétuelle pour Israël.
Ouvre l’œil – 10 plaies, un chaos à reclasser

Les dix plaies ne sont pas de simples punitions : elles renversent l’ordre naturel. L’eau, la terre et le feu, sources de vie, deviennent instruments de chaos. Le monde se dérègle : le Nil saigne, la terre grouille, le feu frappe. Le cosmos tout entier proteste contre l’injustice.
1 crayon, 1 couleur – Michpatim

Dieu établit des lois régissant la justice sociale, le traitement des esclaves, la résolution des conflits et les pratiques religieuses. Les esclaves hébreux doivent être libérés après six ans, les crimes graves sont sévèrement punis, et les litiges doivent être résolus équitablement. Les maîtres sont responsables de leurs esclaves et de leurs biens, et les voleurs doivent rembourser leurs victimes. Une attention particulière est accordée à la protection des étrangers, des veuves et des orphelins. Moïse transmet ces lois au peuple, qui accepte de les suivre, puis monte sur le mont Sinaï pour recevoir les tables de la Loi.
Chabbat Chalom – Parachat Michpatim

Dieu établit des lois régissant la justice sociale, le traitement des esclaves, les conflits et les pratiques religieuses. Il impose la libération des esclaves hébreux après six ans et des protections pour les plus vulnérables. Les crimes graves, comme le meurtre et l’enlèvement, sont sévèrement punis, et la justice doit être équitable, sans excès de vengeance. La responsabilité des maîtres et des propriétaires est soulignée, notamment en cas de négligence. Le texte insiste aussi sur l’honnêteté, la protection des étrangers, des veuves et des orphelins, ainsi que sur le respect des prêtres et des offrandes à Dieu. Moïse transmet ces lois au peuple, qui s’engage à les respecter, et scelle l’alliance avec Dieu sur le mont Sinaï, où il reçoit les tables de la Loi.
Communiqué de Presse 2024

communiqué de presse 2024