Moïse envoie douze chefs explorer le pays de Canaan. Dix des espions reviennent avec un rapport décourageant : “Nous sommes entrés dans le pays ou tu nous avais envoyés ; oui vraiment il ruisselle de lait et de miel, et voici de ses fruits. Mais il est puissant le peuple qui habite ce pays ! Puis les villes sont fortifiées et très grandes… Nous ne pouvons pas marcher contre ce peuple, car il est plus fort que nous… Le pays que nous avons parcouru pour l’explorez est un pays qui dévorerait ses habitants ; quant au peuple que nous y avons vu, ce sont tous des gens de haute taille… Nous étions à nos propres yeux comme des sauterelles, et ainsi étions-nous à leurs yeux.” (Nombres 13 ; 27-33). Ces affirmations sont infondées. Les espions venaient de quitter l’Égypte, le plus grand empire du monde antique, après une série de plaies qui l’avaient anéantie. Ils avaient traversé la Mer Rouge. Ils avaient vaincu Amalek, un peuple de guerriers redoutés. Mais mus par la peur, ils ne purent percevoir clairement la situation et réaliser que les habitants du pays de Canaan les craignaient. Lorsque Josué envoie deux espions à Jéricho pour explorer la ville, c’est Ra’hab, une habitante, qui leur confie les craintes des Cananéens à leur égard : “Je sais que l’Éternel vous a livré ce pays, que vous nous avez terrifiés, que tous les habitants du pays ont perdu courage à votre approche. Car nous avons appris comment l’Eternel a mis à sec devant vous les eaux de la mer Rouge, quand vous êtes sortis d’Égypte, et aussi ce que vous avez fait aux deux rois amorréens, de delà le Jourdain, à Si’hon et à Og, que vous avez exterminés. Nous l’avons appris, et le cœur nous a manqué, et personne ne s’est plus senti de courage devant vous ! C’est qu’aussi l’Éternel, votre Dieu, est Dieu en haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre.” (Josué 2 ; 9-11).

Parmi les douze espions, seuls Josué et Caleb ont fait preuve d’une foi inébranlable, convaincus que la conquête de la terre promise était possible avec l’aide de l’Éternel. Contrairement aux autres qui étaient guidés par la peur, ils ont vu la fertilité du pays, symbolisée par une grappe de raisin rapportée de la vallée d’Echkol. Leur détermination et leur résilience face à l’inconnu et aux défis montrent l’importance de rester fidèle à ses convictions. Leur histoire enseigne la valeur de la persévérance et de la foi comme fondements de l’autorité morale.