Taquin – Aggadah d’Offenbach

Haggadah d’Offenbbach
Pekoudé

La fabrication du Tabernacle, résidence sacrée du témoignage divin, est réalisée conformément aux instructions données par Moïse. La supervision des travaux est confiée aux Lévites, sous la direction d’Ithamar, fils d’Aaron. Betsalel et Oholiab, exécutent tout ce que l’Éternel a prescrit : « Betsalel, fils d’Ouri, fils de Hour, de la tribu de Juda, exécuta donc tout ce que l’Eternel avait ordonné à Moïse, secondé par Oholiab, fils d’Ahisamak, de la tribu de Dan, artisan et artiste, brodeur en étoffes d’azur, de, pourpre, d’écarlate et de fin lin. » (Exode 38 ; 22-23). Ils façonnent, tissent et ornementent, en utilisant l’or, l’argent, le cuivre, les pierres précieuses et des étoffes précieuses dans des teintes de bleu, de pourpre et d’écarlate.
Pour l’éphod il est écrit : « On confectionna l’éphod, en or, azur, pourpre, écarlate et lin retors, on laminait des lingots d’or, puis on y coupait des fils qu’on entremêlait aux fils d’azur, à ceux de pourpre, d’écarlate et de fin lin, en façon de damassé. » (Exode 39 ; 2-3). Pour le pectoral : « …le pectoral damassé à la façon de l’éphod ; en or, azur, pourpre, écarlate et lin retors. Ce pectoral était carré, on l’avait plié en deux… On y enchâssa quatre rangées de pierreries. Sur une rangée : un rubis, une topaze et une émeraude, première rangée ; deuxième rangée : un nofekh, un saphir et un diamant ; troisième rangée : un léchem, un chebô et un ahlama ; quatrième rangée : une tartessienne, un choham et un jaspe. …leur sertissure, furent enchâssées dans des chatons d’or. Ces pierres portant les noms des fils d’Israël, étaient douze selon ces mêmes noms… » (Exode 39 ; 8-14) Pour la robe du grand prêtre : Ensuite on fit la robe de l’éphod selon l’art du tisserand, toute en étoffe d’azur. … On disposa, au bas de la robe, des grenades d’azur, de pourpre et d’écarlate, à brins retors ; et l’on fit des clochettes d’or pur et l’on entremêla les clochettes aux grenades, au bas de la robe… : une clochette, puis une grenade ; une clochette, puis une grenade… (Exode 39 ; 22-26) Un diadème en or portant l’inscription « Consacré au Seigneur » fut posé sur la tiare sacerdotale.
Une fois le Tabernacle achevé, Moïse inspecte l’ensemble de l’œuvre. Tout est réalisé selon les commandements divins. Il bénit alors le peuple pour sa fidélité. Le premier jour du premier mois de la deuxième année, Moïse érige le Tabernacle. Il y place l’arche, la table, le candélabre : « Il posa le candélabre dans la Tente d’assignation, … et alluma les lampes devant le Seigneur, comme celui-ci le lui avait ordonné. » (Exode 40 ; 24-25), les autels, la cuve et tous les éléments nécessaires au culte. Il consacre chaque objet avec l’huile d’onction et revêt Aaron et ses fils, les oignant pour leur ministère sacerdotal perpétuel.
Une fois tout en place, la nuée de la présence divine descend et enveloppe la Tente d’Assignation : « Il posa le candélabre dans la Tente d’assignation, … et alluma les lampes …, comme il lui avait ordonné. » (Exode 40 ; 24) La gloire de Dieu remplit le Tabernacle : « Alors la nuée enveloppa la Tente d’assignation et la majesté du Seigneur remplit le Tabernacle. » (Exode 40 ; 34), si bien que Moïse lui-même ne peut y pénétrer. La nuée sert alors de guide et accompagne Israël tout au long de ses déplacements dans le désert : « Lorsque la nuée se retirait de dessus le tabernacle, les enfants d’Israël quittaient constamment leur station et tant que la nuée ne se retirait pas, ils ne décampaient point jusqu’à l’instant où elle se retirait. » (Exode 40 ; 36-37)
Le Dossier : Le Nouveau Ghetto

Le Dossier : Le Nouveau Ghetto
1 crayon, 1 couleur – Pekoudé

Sous la conduite de Moïse, et grâce au savoir-faire de Betsalel et Oholiab, le Tabernacle est réalisé selon les ordres de l’Eternel. Or, argent, pierres précieuses et étoffes colorées servent à façonner le sanctuaire, ses objets et les habits sacrés. L’éphod, le pectoral et la robe du grand prêtre sont finement travaillés. Une fois l’œuvre terminée et consacrée, Moïse bénit le peuple. La nuée divine vient alors habiter le Tabernacle et guide les déplacements d’Israël.
Chabbat Chalom – Parachat Pekoudé

Le Tabernacle est construit selon les instructions divines, sous la direction de Moïse, avec l’aide des artisans Betsalel et Oholiab. Des matériaux précieux sont utilisés pour le sanctuaire, ses ustensiles et les vêtements sacerdotaux. L’éphod, le pectoral et la robe du grand prêtre sont richement ornés. Une fois l’ensemble achevé et consacré, Moïse bénit le peuple. La nuée divine descend alors et accompagne Israël dans tous ses déplacements.
Jeux de mots – Les synagogues de Na’hlaot
Le quartier de Na’hlaot, situé au cœur de Jérusalem, est un ensemble de plus de trente micro-quartiers fondés à partir de 1875, lorsque la communauté juive a commencé à s’installer hors des murailles de la vieille ville. Cette expansion répondait à un besoin pressant de logements plus salubres, alors que les conditions de vie dans la vieille ville se dégradaient.
Dès ses débuts, Na’hlaot a accueilli une population juive variée : séfarades, ashkénazes, yéménites et orientaux, chacun établissant son propre quartier avec ses traditions et sa synagogue. Parmi les premiers figurent Ohel Moché, Mazkeret Moché, Michkenot Israël et Zikhron Touvia, financés par le philanthrope Moses Montefiore et des fonds européens. Les habitations en pierre étaient organisées autour de cours intérieures. Chaque micro-quartier disposait d’un puits, d’un four commun et de plusieurs synagogues, témoignant du mode de vie collectif de l’époque.
Avec environ 300 synagogues, Na’hlaot est un symbole de la diversité spirituelle de Jérusalem. Après la création de l’État d’Israël, dans les années 1950 et 1960, le quartier a accueilli une nouvelle vague d’immigrants, notamment des Juifs d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, enrichissant encore son identité.
Jeux de mots – Ma’hane Yehouda

Le marché Ma’hane Yehuda, situé entre les rues Jaffa et Agripas à Jérusalem, trouve ses origines à la fin du 19ᵉ siècle. A l’époque, des agriculteurs arabes des villages voisins y vendaient leurs récoltes sur un terrain appartenant à la famille juive Valero. Grâce à sa proximité avec le reste du quartier de Na’hlaot, cet espace s’est progressivement transformé en un marché spontané, offrant aux habitants un accès direct aux produits alimentaires sans devoir se rendre aux marchés plus lointains de la vieille ville. Le quartier Ma’hane Yehuda a été fondé comme une initiative privée et a été nommé d’après Yehuda Navon, le frère de Yosef Navon, l’un de ses fondateurs.
En 1917, le gouverneur militaire de Jérusalem, Ronald Storrs, prend conscience de la nécessité d’améliorer les infrastructures du marché et d’organiser son développement dans un cadre urbain plus large. Il charge alors l’architecte Charles Robert Ashbee de proposer un plan intégrant l’éclairage, l’eau courante et un système d’assainissement, tout en respectant la conservation du patrimoine architectural de la ville. Faute de budget, le projet n’est réalisé que partiellement. Toutefois, des initiatives privées, notamment celles de la yeshiva Etz Haïm, permettent la construction de boutiques permanentes, contribuant ainsi au développement du marché. Aujourd’hui, plusieurs rues du marché Ma’hane Yehuda portent des noms de fruits, un hommage à son héritage agricole et commercial.
Ouvre l’œil – Arthur Szyk le Seder de Pessa’h

Arthur Szyk commence l’illustration de sa Haggadah à Łódź, en Pologne, en 1935, avant de la publier en Angleterre. La Famille au Seder, ouvre la Haggadah soulignant le fait que Pessa’h est une fête familiale. Une famille juive d’Europe de l’Est est réunie pour le Seder, avec le patriarche en bout de table tenant un verre de Kidouch.
L’ouvrage comprend 48 illustrations en pleine page, réalisées dans le style des manuscrits enluminés médiévaux. Szyk utilise son art pour dénoncer le nazisme. Dans la version originale de son manuscrit, il avait représenté des soldats égyptiens arborant des croix gammées, établissant un parallèle direct entre l’oppression des Hébreux en Égypte et la persécution des Juifs par le régime nazi. Toutefois, avant la publication en Angleterre, ces symboles ont été supprimés. Face aux réticences des éditeurs européens à publier une œuvre aussi engagée, la Beaconsfield Press a été créée par plusieurs membres éminents de la communauté juive anglaise spécialement pour garantir sa diffusion.
Ouvre l’œil – Arthur Szyk Pourim

Arthur Szyk (1894-1951) était un illustrateur et caricaturiste engagé, reconnu pour ses œuvres minutieusement détaillées. Durant la Seconde Guerre mondiale, il utilisa son art pour dénoncer le nazisme et soutenir les Alliés, faisant de son travail un puissant outil de propagande contre l’oppression.
Parmi ses réalisations figure une série de peintures consacrées aux fêtes juives, dont Pourim, publiée en 1948. Cette œuvre illustre une célébration traditionnelle de Pourim, où la lecture de la Méguila (Livre d’Esther) se déroule à l’intérieur d’une maison. Les personnages, habillés de costumes festifs, incarnent l’esprit de joie et de convivialité propre à la fête de Pourim. A travers l’agencement des figures et l’utilisation de couleurs vives, Szyk parvient à transmettre l’atmosphère chaleureuse et vivante de cet événement.
Vayakhel

Moïse convoque la communauté des enfants d’Israël pour leur rappeler l’observation stricte du jour de repos : « Pendant six jours on travaillera, mais au septième vous aurez une solennité sainte, un chômage absolu en l’honneur de l’Éternel ; … Vous ne ferez point de feu dans aucune de vos demeures en ce jour de repos. » (Exode 35 ; 1-3) Il leur demande une offrande, selon la générosité de chacun, afin de fournir les matériaux nécessaires à la construction du sanctuaire et de son mobilier. Moïse désigne les artisans choisis pour mener à bien les travaux : « Moïse dit aux enfants d’Israël : … l’Éternel a désigné nominativement Betsalel, fils d’Ouri, fils de Hour, de la tribu de Juda. Il l’a rempli d’un souffle divin ; d’habileté, de jugement, de science, d’aptitude pour tous les arts ; lui a appris à combiner des tissus; à mettre en œuvre l’or, l’argent et le cuivre ; à tailler la pierre pour la sertir, à travailler le bois, à exécuter toute œuvre d’artiste. Il l’a aussi doué du don de l’enseignement, lui et Oholiab, fils d’Ahisamak, de la tribu de Dan. II les a doués du talent d’exécuter toute œuvre d’artisan, d’artiste, de brodeur sur azur, pourpre, écarlate et fin lin, de tisserand, enfin de tous artisans et artistes ingénieux. (Exode 35 ; 30-35).
Les artisans confectionnent dix tapis en lin fin, ornés de motifs de chérubins et teints en bleu, pourpre et écarlate, assemblés à l’aide de nœuds de laine et d’agrafes d’or, maintenant l’ensemble de manière stable. Le Tabernacle est érigé avec des solives en bois d’acacia, recouvertes d’or et soutenues par des socles d’argent. Ces solives sont reliées par des traverses dorées, assurant la solidité de la structure. Un voile sépare le Saint des Saints : « Puis on fit le voile, en étoffes d’azur, de pourpre, d’écarlate et de lin retors ; on le fabriqua artistement en le damassant de chérubins. » (Exode 36 ; 35). L’entrée de la tente est ornée d’un rideau en étoffes précieuses, soutenu par cinq piliers dorés et reposant sur des socles de cuivre.
Betsalel et son équipe fabriquent l’arche de l’alliance en bois recouvert d’or, accompagnée de son propitiatoire et de ses chérubins : « Il fabriqua deux chérubins d’or, … Un chérubin à l’un des bouts, un chérubin au bout opposé ; c’est du propitiatoire même qu’il-fit saillir ces chérubins, à ses deux extrémités. Les chérubins, dont les ailes étaient déployées en avant, dominaient de leurs ailes le propitiatoire ; et leurs visages, tournés l’un vers l’autre, s’inclinaient vers le propitiatoire. » (Exode 37 ; 7-9) La table des pains de proposition, le candélabre d’or pur avec ses calices et ses branches : « II exécuta le candélabre en or pur. Il le fit tout d’une pièce, avec sa base et son fût ; ses calices, ses boutons et ses fleurs faisaient corps avec lui. Six branches sortaient de ses côtés: trois branches d’un côté, trois branches du côté opposé. » (Exode 37 ; 17-18) L’autel des parfums, et l’autel des holocaustes en cuivre prennent forme sous leurs mains expertes. Ils confectionnent également la cuve pour les ablutions, entourée de socles en cuivre.
Les artisans tissent des tapis damassés de chérubins, et les assemblent pour former l’enceinte du tabernacle. Ils dressent les piliers, forgent des anneaux, des crochets et des agrafes, assurant la stabilité et la solidité de l’ensemble : « Enfin, toutes les chevilles destinées au tabernacle et au pourtour du parvis étaient de cuivre. Telle est la distribution du tabernacle, résidence du Statut, comme elle fut établie par l’ordre de Moïse ; tâche confiée aux Lévites, sous la direction d’Ithamar, fils d’Aaron le pontife. » (Exode 38 ; 20-21)