Ouvre l’oeil – La Haggadah d’Offenbach

Siegfried Guggenheim (1873–1961), avocat et notaire originaire de Worms, s’installe en 1900 à Offenbach-sur-le-Main, où il joue un rôle central dans la vie communautaire juive. Il participe à la construction de la synagogue d’Offenbach, inaugurée en 1916.
Dans les années 1920, il commande la Haggadah d’Offenbach, illustrée par Fritz Kredel et imprimée à 300 exemplaires par les frères Klingspor. Il fait traduire l’hébreu en allemand et remplace la mention « L’an prochain à Jérusalem » par « L’an prochain à Worms-sur-le-Rhin, notre patrie », affirmant ainsi son attachement à sa ville natale.
L’arrivée des nazis en 1933 bouleverse sa vie : il perd son droit d’exercer et est arrêté lors de la Nuit de Cristal, puis interné à Buchenwald. Libéré sous condition, il fuit en 1938 aux États-Unis avec son épouse et s’établit à Flushing, New York. En 1941, le régime nazi lui retire sa citoyenneté allemande. Malgré son exil, Offenbach lui rend hommage en 1948 en le nommant citoyen d’honneur. Il ne revient jamais en Allemagne, mais exprime le souhait d’y être inhumé. Aujourd’hui, sa dépouille repose dans le cimetière ancien d’Offenbach.
Cerebrum – La Haggadah de Rylands

13 enluminures en pleine page décorent la Haggadah de Rylands. Elle a été écrite et enluminée en Catalogne dans les années 1330. En quatre scènes, l’enlumineur nous présente les épisodes : de Moїse berger, de Moїse qui se déchausse devant le buisson ardent, de Moїse avec un bâton dans la main, de Moїse transformant le bâton en serpent et de Moїse reprenant son bâton. Les personnages ont tous la tête penchée comme cela se faisait à l’époque gothique.
La Haggadah de Darmstadt

Israël Meïr de Heidelberg rédige, au 15e siècle, la Haggadah de Darmstadt, probablement offerte par un père à sa fille ou par un mari à son épouse. Fait remarquable, les personnages illustrés n’ont aucun lien avec la sortie d’Egypte. On y voit des femmes assises aux côtés de maîtres souvent plus âgés qu’elles, une représentation rare dans les Haggadot. A l’époque de la Michna, seuls les hommes participaient au repas du Seder. La destinataire de cette Haggadah devait donc être érudite et savoir lire l’hébreu, une compétence peu courante pour l’époque.
De Pessa’h à Tou be-Av

Le troisième tome de L’Art en fête nous plonge dans les célébrations du printemps et de l’été, en commençant par Pessa’h, fêté le 14 Nissan, qui commémore la sortie d’Égypte. Le compte de l’Omer, débutant le lendemain de Pessa’h, se poursuit chaque soir après la prière d’Arvit pendant sept semaines, jusqu’à Chavouot, marquant le don de la Torah au mont Sinaï.
Entre ces fêtes, se déroulent les commémorations de Yom ha-Choah, Yom ha-Zikaron et Yom Haatsmaout, célébrant la mémoire, le sacrifice et la naissance de l’État d’Israël. Le 33e jour de l’Omer, Lag Baomer, rend hommage à Rabbi Akiva et à la vaillance de Bar Kokhba. Enfin, le cycle se clôture avec Ticha Be-Av, rappelant la destruction des deux Temples, et Tou Be-Av, symbole d’espoir et de renouveau. Une aventure captivante où art, histoire et culture juive se rencontrent, t’attend !